In the loving memory of Edith

"Alles veranderde toen ik mijn suïcidale vrouw niet langer probeerde te genezen, maar gewoon naar haar begon te luisteren". HLN, Koen Van De Sype, 19 Juli 2017 Bron: My Lovely Wife Mark Lukach en zijn vrouw Giulia. © Instagram.

Traduction libre en français d’un extrait de HLN : « C’était comme une sorte de danse : elle me racontait qu’elle voulait quitter la vie et moi j’essayais de la convaincre que ce n’était pas une bonne idée. Cela ne l’a jamais convaincue de quoi que ce soit. Et ce midi-là, totalement épuisé par le travail et tous les soins qui lui étaient prodigués, je n’arrivais plus à rien exprimer. J’étais tout simplement là et lui tenais la main. Elle me regardait étonnée. Et alors elle dit : « Je me hais et je veux mourir ». A nouveau je ne répondis rien. « Je souhaite ne jamais être née », continuait elle. Encore plus de silence de ma part. Et cela continuait ainsi, au sujet de ses sentiments tourmentés. J’écoutais. Je détestais ce que j’entendais, mais je savais qu’au moins à cet instant elle était en sécurité.  Nous n’étions pas sur un pont. Ce n’étaient que des mots. Et alors elle a étonné Mark. « Merci de m’avoir écoutée », dit-elle et elle me donna un baiser sur la main. « C’est si bon de parler avec toi. Je me sens bien mieux ». Je n’avais pas dit un mot et réalisais soudain combien peu je l’avais déjà écoutée, sans la juger ou vouloir entreprendre quelque chose. Elle n’attendait pas de moi que je dise que tout irait mieux. Cela n’aidait pas. Elle voulait simplement que j’écoutais la souffrance qu’elle ressentait. Cela seulement faisait que c’était plus gérable pour elle.