Euthanasie : la Morale avec une majuscule est-elle plus importante que la politique ?

Traduction libre de l’article publié dans dSDeStandaard, 21/06/2013, sous l’intitulé : «Nous ne sommes pas obligés de mourir comme notre voisin. » Rik Torfs pose la question : « Est-ce qu'une proposition de l’ensemble de la Commission ne constituerait pas un beau signal ?  L’euthanasie n'est pas un jeu de vie et de mort.» Selon lui, il est bon qu'il y ait débat sur l'euthanasie. Mais, à la fin de ce parcours, le politique devrait s’engager à développer un large consensus. L'objet du débat le mérite. A propos de l'extension de la législation sur l'euthanasie Rik Torfs, spécialiste du droit canon et futur recteur de La Katholieke Universiteit Leuven, appelle à un consensus largement porté et dépassant les frontières des partis. Il écrit cela dans une contribution d’opinion dans De Standaard. Selon Rik Torfs, le débat sur l’euthanasie traite de la vie et de la mort. C’est précisément pour cela que ce débat doit dépasser les points de vue des partis. En tant que sénateur, la discussion sur l’euthanasie touchait ce spécialiste du droit canon au plus profond de lui. Egalement après qu’il se soit retiré de la politique, ce débat continue à le toucher profondément. Selon Torfs, la crédibilité de la politique gagnerait à un consensus largement soutenu sur l’extension de la Loi sur l’euthanasie. « La simple existence d’une large proposition au sein de la Commission a une signification morale, à savoir l’idée que la Morale en majuscule est plus importante que la politique », dit-il.  Choix personnel. Torfs a également souligné que tout le monde a le droit de choisir pour, mais également contre l’euthanasie. « Ne condamnons personne. Celui qui choisit de mourir un peu plus tôt n’est pas pour autant un adepte de la « culture de la mort ». Et il ne pourra jamais être reproché à celui qui veut poursuivre le combat, qu’il est une charge pour la société et qu’il grève le budget de la santé. Chaque être humain est différent. Nous ne sommes pas obligés de mourir comme notre voisin. »