Agissons avec plus de proactivité par rapport au désir de mourir et à l’euthanasie dans la prestation de soins pour souffrances psychiques. Dr. Lieve Thienpont, psychiatre (LEIF-GENT) & Pierre Pol Vincke Dr.Sc., expert de vécu Libera Me

Vous trouverez ci-dessous un projet de poster que le Dr. Lieve Thienpont et moi-même comptions présenter au colloque "EVALUER POUR AGIR" de la Fédération TRAUMA SUICIDE LIAISON URGENCES initialement prévu à LIÈGE du 19 au 23 septembre 2016 mais qui a malheureusement tout récemment été annulé.

Plus de proactivité afin qu’en tant que personne en souffrances psychiques insupportables et sans espoir il devienne possible de discuter librement d’un désir de mourir et d'euthanasie. Cela sous-entend une volte-face  dans la manière de penser et d’agir par rapport à la mort, au suicide et à l’euthanasie.

La proactivité dont il est question ici concerne une attitude empathique d’écoute agissante  – à améliorer ou à acquérir - de la part des soignants et des proches.
Notre point de départ : la demande d’euthanasie et non pas l’euthanasie.
Demande des soignants et des proches : « Pouvons-nous nous-même en parler et/ou devons-nous en parler avec la personne en souffrances psychiques insupportables et sans espoir ? »
La réponse est clairement : « Oui vous devez le faire ! »
Justification de proactivité : Ne pas en parler est dangereux, en parler non. L’expérience montre que cela fonctionne de manière significative, souvent réconfortante et curative, pouvant même parfois procurer de l’espoir.
Pour agir avec prudence, il faut savoir écouter (Louis Pasteur).

En conclusion : Il convient de prendre la demande d’euthanasie très au sérieux. Dans tous les cas, oser susciter une discussion afin d’aider et d’encourager le demandeur à manifester sa souffrance, à la faire connaître, à l’exprimer.  La possibilité d’une mort douce par euthanasie permet d’ajouter de la durée de vie et/ou de la qualité de vie.