Ne banalisons pas la souffrance psychique

Dans son édition de ce 11 décembre 2015, De Morgen, publie sous la rubrique Opinion, un article de Johan Braeckman et al, intitulé " Banaliseer psychisch lijden niet".

Article que je n'ai pas hésité une seconde à cosigner.

Il faisait suite à une lettre ouverte "Schrap euthanasie op basis van louter psychisch lijden uit de wet. De dood als therapie?"  publiée dans De Morgen du 08 décembre 2015 . Ce titre catégorique ne propose pas moins que de retirer de la Loi  l'euthanasie basée sur la "seule" souffrance psychique. Et pose la question réductrice choquante :"La mort comme thérapie?".

Cette lettre ouverte est commentée dans RTBF.be INFO, du  08 décembre 2015, sous l'intitulé "Banalise-t-on l'euthanasie pour souffrances psychiques ? ".

Cette lettre ouverte du 08 décembre 2015 m'a inquiété. Par l'impression de méconnaissance des modalités d'application de la Loi autant que par les raisonnements réducteurs relatifs à la souffrance psychique d'autrui.  Inquiété car ce que j'ai lu dans cette lettre ouverte ne traduisait d'aucune manière mon vécu du parcours apocalyptique de ma fille Edith qui, durant de bien trop longues années, 18 ans, a souffert un martyr inhumain malgré les multiples psychologues, médecins et psychiatres qui la suivaient et l'accompagnaient. Loin de mettre en cause leurs compétences ni leur empathie et humanité, force m'a été de constater combien il est difficile autant pour des parents aimants que pour des professionnels avertis de prendre la mesure exacte de ce que l'on résume à « souffrances psychiques non objectivables".

Des lecteurs du journal De Morgen ont réagi :"La gravité de la souffrance mentale est une fois de plus sous-estimée". Ces réactions, chargées d'humanité, montrent combien il est important d'écouter les principaux concernés, les personnes en souffrances psychiques elles-mêmes et leurs proches.

Je me suis senti très proche de ces réactions. Tout particulièrement de celle de Hugo Besard, Brasschaat, tant elle rappelle ce par quoi ma fille Edith est passée durant ses 18 années de calvaire. Intitulé "Onze dochter", la réaction de Wali Oliviers précise que contrairement aux hommes et aux femmes professeur(e)s qui connaissent la souffrance psychique de par leur expérience professionnelle en tant que soignants, nous (...les proches...) savons malheureusement trop bien ce qu'il en est vraiment de la souffrance psychologique insupportable avec l'accent mis sur «insupportable». Mesdames et Messieurs les professeur(e)s vous n'avez pas le droit de banaliser cette souffrance sans espoir.  Notre fille voulait mourir et elle a répété cela indéfiniment à tous ceux qui voulaient l'entendre. D’une belle jeune fille, extrêmement douée, intelligente, cultivée, lettrée, sportive, musicienne, et brillamment talentueuse, elle était, par cette insupportable souffrance, au cours de ces interminables et épuisantes années, devenue une épave humaine. Après des mois de séjour dans tous les types d'établissements psychiatriques nous avons eu une lueur d'espoir d'amélioration dans chaque cas, ce qui a semblé être en peu de temps un vœu pieux. Durant plus de 15 ans elle, autant que nous en tant que famille, parents, sœurs, grand parents, avons vu l'enfer et la torture psychologique et l’avons vécue jusque dans nos plus petites fibres. Psychologiquement torturée à mort dans des conditions horribles, elle est décédée à l'âge de 33 ans, au sein d’un service hospitalier de soins palliatifs. Nous ne souhaitons à aucun être humain cette souffrance inhumaine, cette douleur indicible. Si nous avions rencontré alors un psychiatre / médecin compétent qui était prêt à pratiquer l'euthanasie, alors nous aurions pu la libérer beaucoup plus tôt de sa terrible souffrance. S'il vous plaît n'adaptez la législation qu'afin de permettre aux personnes désespérées, affolées, de trouver plus aisément  la voie vers l'euthanasie et vers des psychiatres et médecins plus compréhensifs.

Je ne suis donc pas le seul interpellé par la notion d'objectivation de la souffrance psychique telle qu'abordée dans la lettre ouverte du 08 décembre 2015.

Surfant sur la toile, je tombe sur " La souffrance psychique est bel et bien évaluable et mesurable", un article fort à propos de Franck Ramus - SPS n°303, janvier 2013. Franck Ramus est directeur de recherches au CNRS, Institut d’Étude de la Cognition, École Normale Supérieure. Il est également membre du comité de parrainage scientifique de l’AFIS et de la revue Science et pseudo-sciences.

« La souffrance psychique n’est ni évaluable, ni mesurable ». En prononçant cette phrase en 2004, devant une assemblée de psychanalystes, Philippe Douste-Blazy ne fit rien d’autre que de répéter l’une des tartes à la crème préférées des psychanalystes (toutes écoles confondues), qui leur sert de bouclier magique pour se soustraire à toute évaluation. C’est au nom de cet argument qu’il décida le retrait du site du ministère d’une évaluation collective de l’INSERM portant sur différentes approches thérapeutiques appliquées au soin de troubles mentaux. Qu’en est-il en réalité ?

 Le ressenti d’un individu n’appartient qu’à lui-même, mais peut s’exprimer

Le ressenti subjectif d’un individu n’appartient qu’à lui-même. Personne d’autre que lui ne peut prétendre y avoir un accès direct, personne, pas même un psychanalyste, aussi doué soit-il. Quelles que soient les affiliations théoriques, tout le monde admet que le seul moyen d’accéder partiellement à la subjectivité d’un autre est indirect et nécessite de se baser sur ce que l’autre veut bien exprimer de ce qu’il ressent. C’est pour cela que tous les psychiatres, psychologues, et autres psys commencent toujours par écouter la plainte de leur patient, ce qu’il dit de son ressenti subjectif, son histoire, point de départ de toute analyse de sa situation. C’est l’occasion de dénoncer le monopole que la psychanalyse prétend avoir sur la subjectivité. Cette prétention est totalement usurpée : tous les thérapeutes s’intéressent à la subjectivité de leur patient, seule une grande ignorance des autres approches thérapeutiques peut conduire certains psychanalystes à prétendre le contraire. Là où les options théoriques commencent à diverger, c’est dès lors qu’il s’agit d’aller au-delà de ce premier rapport verbal : comment peut-on obtenir plus d’informations, plus fiables, plus pertinentes, sur l’état subjectif de l’autre ? Et surtout, de quelle manière lui venir en aide ?

Évaluer, c’est comparer « avant » et « après »

La seule chose qui compte pour évaluer l’efficacité d’un traitement, c’est d’évaluer l’état du patient avant et après, et la possibilité de cette évaluation ne dépend pas de la nature du traitement. Il s’agit donc d’être capable d’évaluer, objectivement, de manière fiable, si le patient se sent mal, si le patient se sent bien, s’il se sent mieux après qu’avant traitement. Et comme expliqué plus haut, pour évaluer ce qu’il ressent, il faut le lui demander. C’est d’ailleurs ce que fait tout clinicien. Mais bien sûr, toute la difficulté méthodologique réside dans la manière de le lui demander.

La principale limite à l’objectivation est ce que la personne veut bien communiquer de son état subjectif, et les mots qu’elle utilise pour le faire. Car s’il est une source de réduction et de déformation de la subjectivité, c’est bien le langage humain, avec ses mots imprécis, limités, discrets, qui taillent inévitablement en pièces un ressenti subjectif qui n’a aucune raison de se plier aux catégories sémantiques de la langue. Mais le langage est le seul moyen d’accéder à la subjectivité d’un autre, et cette limite infranchissable s’impose de manière égale à tous les thérapeutes de toutes obédiences. Une fois la subjectivité imparfaitement traduite en mots, l’étape ultérieure consistant à standardiser les mots utilisés et à les convertir en chiffres est extrêmement bénigne, bien moins réductrice que l’étape de verbalisation.

On voit finalement qu’évaluer la souffrance psychique n’est pas quelque chose de si compliqué que cela, et ne repose pas sur des hypothèses extravagantes. C’est en fait très simple, et c’est très proche de ce que font tous les cliniciens tous les jours en posant des questions à leurs patients. Simplement, c’est une manière plus structurée de poser les mêmes questions, qui permet d’avoir des résultats plus fiables, reproductibles, comparables, et quantifiables.

La validité des échelles d’évaluation

Comme dans toute approche scientifique, la validité des échelles d’évaluation est elle-même une question empirique, qui doit être testée rigoureusement. Par exemple, en administrant l’échelle de Beck à une large population, on peut observer la distribution des scores, identifier les personnes ayant les scores les plus élevés, et déterminer si ces personnes, et seulement celles-ci, ont des symptômes dépressifs sévères selon les critères diagnostics usuels des psychiatres. Ces tests de sensibilité et de spécificité permettent d’estimer la validité de toute échelle d’évaluation, et conduisent soit à l’adopter, soit à la modifier, soit à l’abandonner.

Rien, absolument rien dans les thérapies psychanalytiques n’est incompatible avec la possibilité d’évaluer la souffrance psychique des patients avant et après la cure analytique. Et il incombe à ceux qui disent que « la psychanalyse, ça marche », d’expliquer quelles sont les méthodes qui leur permettent d’aboutir à cette évaluation positive, et de s’exposer à un débat scientifique sur les limites de leur méthodologie.

Lisez également : «Pourquoi les adversaires de la Loi sur l’euthanasie ne parlent-ils jamais de l'augmentation frappante de la sédation palliative", De Morgen, le 14 Décembre 2015. Wim Distelmans est professeur de médecine palliative à la VUB. Pourquoi... des célèbres adversaires de l'euthanasie.... n'ont-ils jamais répondu à l'augmentation frappante de la sédation palliative (un doublement en 2007, 50 pour cent d'augmentation en 2014). Cette pratique est trop souvent appliquée sans consultation avec le patient et à l'insu de la famille. C’est pourquoi Wim Distelmans plaide, depuis de nombreuses années, pour que, tout comme l’euthanasie, chaque sédation palliative effectuée soit également enregistrée.

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Pour information, les signataires de l'Opinion, signé Johan Braeckaman et al, inititulé " Banaliseer psychisch lijden niet".
Johan Braeckman (hoogleraar wijsbegeerte, Universiteit Gent)
An Ravelingien (ethicus, Bioethics Institute Ghent)
Maarten Boudry (wetenschapsfilosoof, postdoctoraal onderzoeker, Universiteit Gent)
Etienne Vermeersch (gewezen voorzitter van het Raadgevend Comité voor Bio-ethiek)
Wim Distelmans (prof palliatieve geneeskunde, VUB)
Paul De Knop (Rector, VUB)
Wouter Duyck (opleidingsvoorzitter psychologie, Universiteit Gent)
Freddy Mortier (ethicus, UGent)
Marleen Temmerman (buitengewoon Hoogleraar, Universiteit Gent)
Gwendolyn Rutten (voorzitter Open Vld)
Jacinta De Roeck (gewezen senator en voorzitter van LEIF Antwerpen)
Serge Gutwirth (Professor mensenrechten, VUB)
Tony Van Loon (emeritus moraalwetenschappen, Vrije Universiteit Brussel)
Jean-Jacques Amy (Emeritus Hoogleraar Gynaecologie-Verloskunde, Vrije Universiteit Brussel)
Sonja Snacken (Professor criminologie, Vrije Universiteit Brussel)
Peter Paul De Deyn (Neuropsychiater, Hoogleraar, Universiteit Antwerpen en Groningen)
Paul Destrooper (bestuurder LEIF, Forum Palliatieve Zorg en Zuster Leontine Fonds)
Geert De Soete (Decaan Fac. Psychologie en Pedagogische Wetetenschappen, UGent)
Rik Schots (Professor Hematologie UZ Brussel)
Thierry Vansweevelt (Hoogleraar Medisch recht, Universiteit Antwerpen)
Jean Paul Van Bendegem (filosoof VUB, Brussel)
Marina Van Haeren (algemeen directeur deMens.nu en secretaris-generaal Centraal Vrijzinnige Raad)
Frank Schweitser (Ma Wijsbegeerte & Moraalwetenschappen, Verpleegkundige,
W.E.M.M.E.L. expertisecentrum 'waardig levenseinde')
Edel Maex (Psychiater, Ziekenhuis Netwerk Antwerpen)
Sylvain Peeters (psycholoog en voorzitter van deMens.nu)
Patrik Vankrunkelsven (docent huisartsgeneeskunde, KULeuven)
Peter Deconinck (emeritus hoogleraar kinderchirurgie, VUB)
Piet Hoebeke (professor, Voorzitter Medische Raad, Vakgroepvoorzitter Uro-Gynaecologie, Diensthoofd Urologie, UZ Gent)
Mario Van Essche (voorzitter HVV en advocaat, Putte)
Gert De Nutte (algemeen coördinator Humanistisch-Vrijzinnige Vereniging)
Franky Bussche (directeur Studie en Onderzoek deMens.nu)
Guy Peeters (arts, Voorzitter Socialistische Mutualiteiten)
Anne-France Ketelaer (jurist en adjunct-algemeen directeur van UVV/deMens.nu)
Marjan Joris (coördinator De Maakbare Mens vzw)
Frank Christiaens (Anesthesioloog - Urgentiegeneesheer, LEIF-arts)
Stefaan De Smet (lector psychiatrische verpleegkunde en onderzoeker forensische psychiatrie, Hogeschool Gent - Vrije Universiteit Brussel - Universiteit Gent)
Bea Verbeeck (Psychiater-psychotherapeut Brussel)
Liesbet Lauwereys (coördinator De Maakbare Mens vzw)
Gwen Verbeke (LEIF-arts, Palliatief arts-geriater AZ Jan Portaels, Vilvoorde)
Magali de Jonghe (lid van de Federale Controle Commissie Euthanasie, lid RvB LEIF W-VL en vrijzinnig humanistisch consulent huisvandeMens Brugge)
Andrea Thienpont (onthaalmedewerker LEIF GENT)
Mia Fermon (partner van Koen, twee jaar geleden overleden door euthanasie)
Benneth De Proft (bestuur Vonkel en LEIF Antwerpen)
Jacqueline Herremans (advokaat, voorzitster association pour le droit de mourir dans la dignité, lid van de Euthanasie commissie)
Robert Gosselin (radioloog - UZ Gent)
Reinier Hueting (huisarts, LEIFarts, Geraardsbergen)
Ann Staels (klinisch psycholoog, Vonkel)
Tino Ruyters (directeur vzw Free Clinic, Antwerpen)
Robert Schurink (arts, directeur Nederlandse Vereniging voor een Vrijwillig
Levenseinde)
Marc Tourwé (hoogleraar Universiteit Antwerpen, faculteit Toegepaste Ingenieurswetenschappen)
Christine Demeulemeester (psychotherapeut, Aalst)
Patrick Wyffels (leifarts, huisarts in Halle-Zoersel)
Winne Caemaert (Osteopate)
Jan Bernheim (Professor em. End-of-Life Care Research Group, Faculty of Medicine, Vrije Universiteit Brussel)
Guido Pennings (hoogleraar Bioethics Institute Ghent)
Heidi Mertes (ethicus UGent)
Dirk Demuynck (uitgever)
Brenda Froyen (ervaringsdeskundige, auteur van het boek Kortsluiting in mijn hoofd)
Rahis Remmery (Onthaalmedewerker LEIF GENT)
Hilde Verbruggen (Onthaal medewerker Leif Antwerpen)
André Van Nieuwkerke (Voorzitter LEIF West-Vlaanderen, Eresenator)
Inès Staelens (patiënt, ervaringsdeskundige)
Dominique Lossignol (M.D., Institut Jules Bordet, ULB)
Ann Callebert (klinisch psycholoog - onderzoekster herstel en euthanasie)
Kurt Audenaert (Hoogleraar psychiatrie, Universiteit Gent)
Erik Struys (bestuurder vzw Omega)
Bert Coessens (Sympathisant Vonkel)
Frank Vandendries (moreel consulent, levenseindecounselor Zuid-Nederland)
Rik Achten (Voorzitter Breinwijzer VZW, Diensthoofd radiologie UZGent)
Marleen Peters (projectleider en publicist, gespecialiseerd in het zelfgewilde levenseinde, Amsterdam)
Erna Van der Auwera (onthaalmedewerker LEIF Antwerpen)
Willy Depecker (psychoanalyticus-psychotherapeut, Brugge)
Dirk Devroey (professor, voorzitter vakgroep huisartsgeneeskunde en chronische zorg VUB)
Gaston R. Demarée (KMI-wetenschapper op rust)
Charles Susanne (prof. antropologie, VUB)
Nathalie Albert (ervaringsdeskundige Alexianen Zorggroep Tienen)
Elke Gyselaers (ervaringsdeskundige, Licentiaat Moraalwetenschappen, VUB)
Bart Callebert (ervaringsdeskundige, Gent)
Jasmien Caemaert (maatschappelijk werker)
Kathleen Van Steenkiste (vrijzinnig humanistisch consulent)
Simon Van Belle (medisch oncoloog, U Gent / UZ Gent)
Karl Laurent (Moreel Consulent Luchthaven Zaventem)
Diana Van de Gracht (vrijwilligster bij ,,Netwerk Levenseinde" in Oudenaarde)
Frank Heyvaert (LEIF arts voor LEIF Antwerpen)
Luc Proot (coördinerend LEIFarts LEIF West-Vlaanderen)
Louisette Vervaet (vrijwilligster verschillende organisaties, eredirecteur)
Peter Theuns (Hoofddocent statistiek en deontologie, Vrije Universiteit Brussel)
Gert De Rouck (informaticus)
Petra de Jong (voormalig directeur NVVE)
Arnold Decraene (huisarts, Lede)
Edward Keppens (emeritus professor, Vrije Universiteit Brussel)
Koen Titeca (psychiater, Kortrijk)
Rita Thienpont (vrijwilligster LEIFpunt Gent/VONKEL)
Wim Betz (arts, professor emeritus VUB)
Geert Derre (zelfstandig psychotherapeut, bestuurder Vonkel en onhaalmedewerker Leif Gent)
Hilde Borms (vrijzinnig humanistisch consulent)
Gustaaf Cornelis (wetenschapsethicus, Vrije Universiteit Brussel, Universiteit Antwerpen)
Jeannine Bellaert (LEIF-W.VL., Coördinator vrijwilligers)
Sigrid Lauwereys, vrijzinnig humanistisch consulent, Aalst
Serge Coopman (arts, Skin & Laser Clinic, Antwerpen)
Gerard De Fré (Psychiater, Aalst)
Mia Voordeckers (Radiotherapie/Leifarts UZ Brussel)
Jurgen Slembrouck (moreel consulent, Antwerpen)
Bart De Schutter (ere-rector VUB)
Pierre Martin Neirinckx (moreel consulent, criminoloog)
Ton Vink (filosoof en counselor, Nederland)
Ruddy Verbinnen (arts, bestuurder van de vzw Omega en Algemeen Coördinator van de Universitaire Associatie Brussel)
Roos Deschamps (ervaringsdeskundige)
François Pauwels (LEIFarts, equipearts Omega)
Maridi Aerts (gastro-enteroloog, LEIF arts, Brussel)
Jaak Remes (vrijwillige medewerker LEIF Gent)
Nathalie Vanderbruggen (Psychiater/ psychotherapeut, UZ Brussel)
Fredje Baert (PASS Actief Gent)
Chantal De Poorter (onthaalmedewerker LEIF-Gent - Vonkel)
Els Verbelen (klinisch psychologe te Kalmthout)
Tom Hannes (filosoof & schrijver)
Fred Waumans (socioloog, Hasselt)
Lidia Rura (doctoraal onderzoeker vertaalwetenschap, UGent, ex-partner van een overleden euthanasiepatiënt)
Jos van Wijk - Voorzitter Coöperatie Laatste Wil - www.laatstewil.nu
Gert Rebergen - Secr./penningmeester Coöperatie Laatste Wil - www.laatstewil.nu
Karen François (hoofddocent wijsbegeerte, VUB)
Cathy Macharis, Professor, Brussel
Karen Verstraeten (psychotherapeute, specialisatie chronisch zieken, Deurne)
Albert Stas (Directeur deMens.nu)
Kristel De Vos (begeleidster volwassenen met een beperking, Lennik)
Mayke Hundhausen (Onthaalmedewerker LEIF Gent)
Colette Raymakers, voorzitter Netwerk Levenseinde, bestuurder LEIF
Michel Flamée (emeritus professor, Vrije Universiteit Brussel)
Laura Michiels (vrijwilligster LEIFAntwerpen)
Steven De Lelie (acteur)
Jean Meurs, Humanistisch-Vrijzinnige Vereniging, Mol
Mia Tytgat, Humanistisch-Vrijzinnige Vereniging, Mol
Klara Jacops (psychologe, Gent)
Patrick Rentmeesters (burger)
Mil Kooyman (Gewezen vakbondsverantwoordelijke, Bestuurder van Woonzorgcentrum Domino)
Herman Thienpont (psycholoog)
Willem Laureys (MD, Omnipracticus op rust)
Elisa Bulckens (criminologe, psychotherapeut, Antwerpen)
Rudi Collijs (lid Liberales, Lochristi)
Michael Portzky (klinisch psycholoog, Gent)
Jan Baccaert (geoloog, vrijwilliger UGent)
Marjorie Vangansbeke (Massage-therapist)
Herbert Plovie (Geneeskeer-Kolonel b.d., Bredene)
Jean-Jacques De Gucht (gemeenschapssenator)
Veerle De Vos (Psychotherapeute en medewerkster Vonkel, Gent)
Philippe Van Cauwenberghe (Psychiater, Gent)
Patrick Simons (Huisarts- Leif-arts - palliatieve equipearts, Halle)
Henri Bartholomeeusen (Président du Centre d'Action Laïque)
Maya Franssens (Klinisch Psychologe-Neuropsychologe en Psychodiagnosticus, Sleidinge)
Asteer Caemaert (ex-psycholoog/psychotherapeut)
Miek Caenberghs (psychologe en familietherapeute)
Joke Denekens (emeritus Hoogleraar huisartsgeneeskunde)
Rika Peters (LEIF-medewerker Gent)
Jelissa Boiy (verslavingsarts Kortrijk en Roeselare)
Joeri Van Looy (Klinische psycholoog en oplossingsgericht systeemtherapeut, Wilsele)
Marijke Mulder (levenseindecounselor en zingevingscoach, Noord Nederland)
Robert Geeraert (bestuurder LEIF)
Det Tacq (psychologe, Gent)
Frank Stappaerts (inspecteur niet-confessionele zedenleer)
Geert Crombez (professor, Department Experimental-Clinical and Health Psychology, Health Psychology Lab, Universiteit Gent)
Ann Naessens (onthaalmedewerkster LEIF Antwerpen)
Hendrik Cammu (professor, arts, VUBrussel)
Hubert Van Hoorde (ereprofessor, Universiteit Gent)
Eddy Van Gelder (voorzitter raad van bestuur VUB)
Michele Leunen (gynaecologe, UZ Brussel)
Sebastiaan Engelborghs (neuroloog en hoogleraar neurowetenschappen, UAntwerpen)
Ann Buysse (hoogleraar psychologie, UGent)
Marie Jeanne Vanrobaeys (zus van iemand die uit het leven stapte op basis van ondraaglijk psychisch lijden)
Carlo Goethals ( leraar, ervaringsdeskundige)
Hugo U. Besard - Kunstenaar/graficus - prof Artesis Plantijn Hogeschool Antwerpen
Monica Verhofstadt (masterstudente klinische psychologie, onderzoekster naar ondraaglijk lijden bij psychiatrische patiënten)
Ann Weckx (scenografe en kunstenaar, verbonden aan Topaz in Wemmel)
Greta Fiers (Oostende)
Piet Van Leuven (emeritus gewoon hoogleraar, Mol)
Vera Rogiers (professor, diensthoofd Toxicologie, fac G&F, VUB)
Guy Hubens (Chirurg Antwerpen, hoogleraar UA)
Bart Keymeulen (Gewoon hoogleraar VUB, Endocrino-diabetoloog)
Els Goderis (directeur huizenvandeMens West-Vlaanderen & ondervoorzitter Leif West-Vlaanderen)
Frank Scheelings (docent VUB, coördinator Centrum voor Academische en Vrijzinnige Archieven)
Carine Vrancken (psycholoog, abortuscentrum Hasselt )
Isabelle Libbrecht (psychiater)
Johan Braeckman (uroloog UZ Brussel, professor VUB)
Mia Taffijn (Verpleegkundige UZ Brussel)
Sven Estercam (arts, diensthoofd en medisch coördinator diensten psychiatrie St Franciskusziekenhuis Heusden-Zolder en Jessaziekenhuis Hasselt)
Charlotte Stolte (Anesthesiste, AZ Nikolaas)
Dirk Avonts (professor huisartsgeneeskunde, Universiteit Gent)
Wim Vandenbussche (hoogleraar Nederlandse taalkunde VUB)
Anouck Debroye (HR Interim Manager & Coach)
Gily Coene (professor VUB)
Magriet De Maegd (Cultureel medewerker in het supportief en palliatief dagcentrum TOPAZ)
Michel De Brabander (huisarts, Humbeek)
Gemma Cogen (verplegende, UZ Brussel)
Frie Blanckaert (gepensioneerd lector Arteveldehogeschool)
Eliane van den Ende (journalist, Beigem)
Theo Compernolle (psychiater)
Mieke VERDIN (actrice, medewerker bij de communicatiemodule van de Leif-opleidingen in Wemmel)
Niels De Temmerman, professor, Vrije Universiteit Brussel
Greet Blanckaert (psychotherapeut, Gent)
Michel Deneyer (docent bio-ethiek, VUB)
Marc Noppen (arts, pneumoloog, CEO UZ Brussel)
Dr. Eric Vandevelde (gynaecoloog, LEIFarts, Ronse)
Jim Van Leemput (ere algemeen directeur VUB, voorzitter Instelling Morele Dienstverlening Antwerpen)
Winnie Belpaeme (vrijzinnig-humanistisch moreel consulente, Gent)
Rik Pinxten (professor emeritus culturele antropologie, Gent)
Hilde Depla (zelfstandig schilder)
Henri Oger (onthaalmedewerker LEIF, Gent)
Tessa vermeiren (journalist met rust)
Pierre Pol Vincke, (zoöloog, gewezen Minister-raad voor Internationale samenwerking FOD-BZ.
Ruth Raes (Coördinator Netwerk Levenseinde, Palliatieve thuiszorg Zuid-Oost-Vlaanderen).
Marianne Marchand (Gewezen Voorzitter Humanistisch Verbond)
Robert Cliquet (prof. em. Antropologie, UGent)
Joris Weyns (LEIF-arts, equipe-arts)
Yves Kengen (Directeur Communication - Médias, Centre d'Action Laïque ASBL)
Katrien Van den Meerschaute (vrijzinnig humanistisch consulent, huisvandeMens, Aalst)
Rita Van der Stoelen (Onthaalmedewerker LEIF, Gent)
Paula Schepens (onthaalmedewerker Leif Gent en Brugge)
Jutte van der Werff ten Bosch (Kinderarts)
Alex Michotte (neuroloog UZ Brussel)
Tine Berbé (vrijzinnig humanistisch consulent, Brussel)
Tim Trachet (VRT journalist)
En: Els Vermeeren, Marc De Waele, Marc Coucke en tientallen andere patiënten, psychologen, therapeuten, artsen, ethici e.a.