D'internée psychiatrique à psychologue : une ancienne anorexique raconte sa renaissance

Gabriel Ringlet, abbé et théologien, ancien vice-recteur de l’UCL, publie une réflexion sur l’euthanasie «On vit une régression dans le débat pluraliste sur l’euthanasie», Elodie Blogie, Le Soir, mercredi 2 septembre 2015. Une question qui divise encore fortement la société et suscite des débats idéologiquement très marqués.

Gabriel Ringlet, prêtre, accompagne les patients jusqu’à l’euthanasie. Annick Hovine, La Libre Belgique, jeudi 03 septembre 2015. Prêtre, professeur émérite de journalisme à l’UCL, écrivain, théologien, Gabriel Ringlet publie ce 3 septembre "Vous me coucherez nu sur la terre nue. L’accompagnement spiriturel jusqu’à l’euthanasie", où il raconte, avec beaucoup de douceur et de pudeur, le chemin aux côtés de personnes qui ont fait une demande d’euthanasie. Ce livre est le récit de cet accompagnement spirituel au départ du service de soins palliatifs de la clinique Saint-Pierre, à Ottignies.

C'est par lui que j'ai eu connaissance de l'aventure psychiatrique de Caroline Valentiny qui ne peut me laisser indifférent tant elle rappelle certains épisodes parmi les plus tragiques de l'aventure psychiatrique d'Edith.

Quel beau message d'espoir que l'expérience vécue par Caroline Valentiny.

Elle nous parle d'une autre voie psychiatrique qui pourrait redonner de l'espoir à ceux qui se croient arrivés au bout de leur chemin.

Une voie qui replace le patient et son être à leur juste place vis-à-vis de sa maladie et à la médicamentation de ses symptômes.

Caroline Valentiny insiste sur l'importance de renourrir l'être intérieur... de travailler avec la personne pour qu'elle puisse renouer avec qui elle était... sans quoi les médicaments psychiatriques risquent de n'avoir que peu d'effets...

Vu la complexité et la diversité des mécanismes inconnus / incompris qui provoquent les souffrances psychiques, j'ai par expérience compris qu'une situation psychiatrique n'est pas l'autre.

Le chemin d'Edith montre des similitudes avec celui de Caroline mais il en est fort éloigné.

Le chemin qui a provoqué le déclic chez Caroline n'aurait pas obligatoirement provoqué le même déclic dans le chemin d'Edith.

Cela fait néanmoins du bien de prendre connaissance du message Caroline Valentiny et de se nourrir de nouvelles espérances pour d'autres personnes en souffrances analogues.

 

En 2009 Caroline Valentiny publie « Le jour où ma tête est tombée dans un trou »  aux Edition Desclée De Brouwer.

Caroline Valentiny est née à Liège en 1974. Amoureuse des parcours atypiques, elle enseigne actuellement l’anglais à des groupes métissés d’adultes qui sont en recherche d’emploi, d’asile ou simplement d’horizons neufs. Elle poursuit également un master en psychologie, en cours du soir, à l’université de Mons-Hainaut. « Le jour où ma tête est tombée dans un trou » est son premier ouvrage publié.
C’est l’histoire d’une vie qui bascule à la fin de l’adolescence. Sans que rien ne le laisse prévoir, une jeune fille se retrouve prisonnière d’un univers mental éclaté, en proie à de profondes et violentes crises d’angoisse. Ce jour-là, littéralement, sa tête tombe dans l’abîme, la peur s’accompagne de voix, puis de tendances à l’anorexie et à l’automutilation. Une autre voix, celle de ses proches, raconte leur détresse, alors qu’ils assistent, impuissants, à sa longue descente aux enfers. Comment parviendra-t-elle à renouer avec elle-même, à rejoindre les autres ? C’est son voyage décisif vers l’inconnu qui nous est raconté ici,  la quête vitale d’un appui solide qui la mènera au bout du monde et au bout d’elle-même, afin de rassembler ses morceaux épars et de se faufiler, enfin, vers la lumière.


Le 4 mai 2015 Caroline Valentiny publie « Voyage au bord du vide : récit d'une renaissance »aux Editions Desclée De Brouwer.

Dans ce livre, la psychologue belge Caroline Valentiny raconte comment elle a émergé de l'anorexie et des troubles mentaux sévères qui ont mené à son internement psychiatrique grâce à une thérapie expérimentale au Canada. Le prêtre Gabriel Ringlet, spécialiste en soins palliatifs, signe la préface et la postface.

C'est l'histoire d'une vie qui bascule à la fin de l'adolescence. Sans que rien ne le laisse prévoir, une jeune fille se retrouve prisonnière d'un univers mental éclate. Crises d'angoisse, anorexie, automutilation. Le long chemin dans le dédale des traitements psychiatriques commence, avec, en écho, la détresse et l'impuissance des proches. Caroline Valentiny nous prête ici les yeux de sa propre nuit et nous emmène dans l'univers brise d'une forme de dépression sévère : la mélancolie. Dans un récit qui se lit comme un roman, elle raconte la détresse de l'identité morcelée, quand les repères se déconstruisent, quand le monde s'éloigne, quand le corps se vide et que la vie disparait de la vie. Mais elle partage aussi l'inespéré bonheur du retour, après dix ans dans le tunnel de l'angoisse, tant l'existence est précieuse au sortir de l'exil. « Autant vous prévenir, en lisant ce bouleversant témoignage, vous aurez mal avec elle, pour elle. Pour vous aussi. Vous pleurerez, vous crierez peut-être, à l'intérieur en tout cas. Il vous arrivera de sourire, heureusement. Mais surtout, ca, je vous l'assure, même si l'angoisse vous donne rendez-vous devant le rideau de votre cœur, vous vous sentirez plus vivant à la fin du récit », écrit Gabriel Ringlet dans sa préface.


A Radio-Canada, le mardi 12 mai 2015, Caroline Valentiny et Gabriel Ringlet sont reçus par Catherine Perrin.

L'écriture comme un pont. Voyage au bord du vide est une réédition du livre Le jour où ma tête est tombée dans un trou, publié en 2009. Caroline Valentiny s'est servie de l'écriture comme béquille depuis le début de sa descente aux enfers. « Ce qui m'habitait était très difficile à comprendre pour moi. L'écriture était un moyen de laisser un pont vers la vie que je laissais derrière moi, raconte-t-elle. L'écriture était une telle nécessité, c'était presque comme une obligation. Comme l'interdiction de manger. » Elle décrit son anorexie comme l'expression d'un vide intérieur et comme le moyen de renouer avec un monde dont elle se sentait coupée.
Toucher pour guérir. Gabriel Ringlet, qui a fait la connaissance de Caroline durant son parcours académique, souligne que la thérapie expérimentale dont Caroline Valentiny a bénéficié en Colombie-Britannique utilisait notamment le toucher. « Je me suis rendu compte dans mes propres accompagnements, y compris à l'égard de personnes qui sont à quelques heures de leur mort, à quel point ce toucher est déterminant. Il y a une véritable guérison possible à travers le toucher, même quand on va vers la mort. C'est très délicat. »

Je ne puis que vous conseiller d'écouter cet interview, tant il est porteur d'espérances ! Une fois sur le lien, L'interview "Voyage au bord du vide : Entrevue avec Caroline Valentiny et Gabriel Ringlet" se trouve à 9h41, durée 17:20 minutes.

 

En savoir plus sur Caroline Valentiny : Focus catholique vous présente une entrevue avec Caroline Valentiny. La guérison psychique un chemin vers soi ? Entrevue avec Caroline Valentiny. D'origine Belge, psychologue, écrivaine, professeur de langue et conférencière elle est l'auteur du livre : « Le jour où ma tête est tombé dans un trou » publié chez Desclé de Brower » dans lequel elle parle de son expérience personnelle de la maladie mentale et du chemin qui a mené à sa guérison. Voir également "L'Art-Source" :  Art - Culture - Education - Bien-être Château-Ferme de Hombroux. Caroline Valentiny, Psychologue.