Articles récents sur l'euthanasie dans la presse francophone et internationale
Vous êtes intéressés par l'évolution de la pratique de l'euthanasie ainsi que par le débat de société que les récentes propositions d'élargissement de la Loi impliquent ?
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Voici quelques liens vers des articles dans la presse francophone et internationale qui permettent de suivre les débats autour de cette question actuelle ainsi qu'autour des propositions de lois relatives aux personnes démentes et aux mineurs d'âge :
- Euthanasie : Euthanasie: les limites s’effacent, La Libre, jeudi 03 mars 2016 . Opinions. Une opinion de Xavier Dijon, Professeur émérite de l'Université de Namur. Sonnons le tocsin. Trois propositions de loi veulent changer la déclaration anticipée, la décision médicale et la clause de conscience. L’homicide étend davantage son règne.
Mes commentaires : Impression de manipulation flagrante de l'information. Au secours ! Ces trois propositions correspondent à trois attentes des citoyens :
Première proposition : la loi de 2002 prévoyait que la demande anticipée d’euthanasie aurait une validité de cinq ans. La proposition actuelle entend rendre pareille déclaration illimitée, étant donné, dit-on, la lourdeur de la procédure qui vise son renouvellement. Mon commentaire : C'est une décision attendue par nombre de personnes ayant remplis les procédures de demande anticipée. Bravo pour cette proposition !
Deuxième proposition : Ici, la proposition de loi précise que la décision de refus doit être donnée dans les sept jours de la demande et que le dossier doit être transmise dans les quatre jours du refus. En cas de refus de pratiquer l'euthanasie la confiance entre le patient et le médecin est rompue. Mon commentaire : Bravo pour cette proposition !
Troisième proposition : Si la troisième proposition de loi était adoptée, l’euthanasie devrait pouvoir être pratiquée dans tous les hôpitaux du Royaume, sans que leur direction ait le droit de s’y opposer. Mon commentaire : Il est grand temps que le droit du patient l'emporte sur celui du médecin et/ou de l'institution ! Bravo pour cette proposition !
- Euthanasie : Le Soir, 15 février 2016, "Euthanasie: la loi remise en cause (link is external)" : Le comité de bioéthique va décider mardi si des balises doivent être mises pour les cas de souffrance psychique. Ces derniers mois, la question de l’euthanasie pour cause de souffrance psychique est revenue plusieurs fois sur le devant de l’actualité en Belgique. A chaque fois, le même débat se pose. Une maladie purement psychique peut-elle être jugée incurable au point de conduire au geste d’euthanasie ? Une question qui divise les experts. Pour Dominique Lossignol, un des spécialistes belges de la douleur les plus renommés et chef de clinique à l’Institut Jules Bordet (ULB), la réponse est affirmative, et ceux qui disent le contraire « tentent d’en tirer argument pour faire peser une menace sur l’ensemble de la loi de dépénalisation de l’euthanasie ou pour en exclure les causes psychiques ». A l’inverse, Ariane Bazan, professeure à l’ULB, estime qu’« il faut changer l’offre de soins et ne pas faire droit à la demande de mourir de gens aussi désespérés » que ceux qui demandent l’euthanasie pour des causes psychiques. Afin de trancher ce débat délicat, la Commission nationale de bioéthique va se prononcer ce mardi sur les bonnes balises à appliquer aux « cas psychiques ». De quoi peut-être aboutir à un changement de la loi. Sur le même sujet : Le Soir+ (link is external) : l’euthanasie pour souffrance psychique remise en cause. Dans Le Soir + du 15 février 2016 : vous y lirez la carte blanche du docteur Dominique Lossignol, mais aussi les témoignages de proches de patients qui demandent que la loi ne soit pas amputée du "motif psychique". Le Soir "Les cas psychiques de la loi sur l’euthanasie «réclament un débat approfondi. (link is external)" Le Soir Rédaction en ligne. 15 février 2016. Ce mardi, la Commission nationale de bioéthique doit se prononcer sur les « bonnes balises » à appliquer aux « cas psychiques ». Frédéric Soumois a répondu à vos questions. "Attaques systématiques " Le professeur Dominique Losignol, qui fait confance aux travaux du comité de bioéthique pour rendre un futur avis "équilibré", veut mettre en garde contre une possible utilisation partiale de cet avis pour modifier la loi de dépénalisation, sous la pression de quelques cas d'euthanasie qui ont été livrés à l'opinion publique dans l'intention de remettre en cause la loi. Ces cas ont souvent été présentés dans un premier temps sous un angle déformé afin de susciter le questionnement. Et, ce sont souvent dégonflés après investigation. Mais, ces attaques systématiques sont clairement coordonnées pour mettre en cause les bienfaits de la loi. Ce n'est une manière de mener un débat éthique dans ce pays.
- Euthanasie : Belgium has the most liberal euthanasie law in the world. Journalist Brett Masson, 14 Oct 2015, on SBS site : ‘The hardest story I’ve told’: Euthanasia blog : A woman I have come to know and like has invited me to share and document the final moments of her life, writes Brett Mason about his story on euthanasia for Dateline. See also "Allow me to die" Imagine choosing to die when you don’t have a terminal illness. Is it a choice we should have? A powerful Dateline special gets rare access to film the journeys of two people in Belgium – going behind the most liberal euthanasia laws in the world.
- How assisted suicide will work in California? Los Angeles Times. October, 5, 2015. Patrick McGreevyContact Reporter. California Gov. Jerry Brown signed a measure Monday allowing physicians to prescribe lethal doses of drugs to terminally ill patients. Q: What would the law allow? Modeled after a landmark law in Oregon, California's law would allow terminally ill Californians to end their lives with drugs prescribed by physicians. The legislation includes safeguards against abuse, supporters say. It would require two physicians to confirm a patient's prognosis of six months or less to live, as well as the patient's mental competence to make healthcare decisions. The patient would have to make two oral requests to a physician for help in dying, at least 15 days apart, with witnesses to the requests. The medication would have to be self-administered. In addition, the bill would create felony penalties for coercing a patient into making a request or for forging a request...
- Bienveillance - "Ne dites pas ça ! Ça va aller…": des mots qui tuent quand la vie tient à un fil. DH, Li. B. 06 février 2015. Société Les personnes âgées ont besoin qu’on les écoute. Il ne s’agit pas d’être gentil mais bienveillant, dit Vera Likaj, psychologue. La vie, c’est un jeu de Qui perd gagne . À 20 ans, quand on se fait plaquer par son petit copain, on peut en retrouver un autre. À 85 ans, quand le conjoint décède, c’est plus difficile. "Vieillir, c’est le temps de la perte" , décrit Vera Likaj, psychologue, psychothérapeute et enseignante. On perd sa bonne santé, son époux, ses proches, son identité sociale, son domicile, ses repères, son autonomie… "Quand je vais à domicile, certains patients me montrent le carnet d’adresses de toute une vie dont ils ont commencé à barrer les noms. Il ne reste que les numéros du médecin, du kiné, du voisin sympa qu’on peut appeler au cas où…" Ces pertes deviennent inévitables. Et avec elles, la dépression, qui est au cœur du suicide. Vera Likaj insiste avec force : il ne faut pas confondre l’euthanasie, une fin de vie qu’on espère douce et sécurisée, avec le "terrifiant" acte suicidaire : "On meurt dans une situation atroce." Pour la psychothérapeute, la dépression est sous-diagnostiquée chez les personnes âgées, tant par elles-mêmes que par les professionnels. "J’aurais tendance à dire que, oui, toutes les personnes âgées sont dépressives. Pas au sens du DSM IV, mais oui, toutes doivent faire un travail sur la perte." Elle cite l’exemple de Micheline, 89 ans, une de ses patientes qui vient de perdre son mari : "Tout me pèse, tout est de trop, je déprime, c’est terrible. Il y a des jours où j’aimerais être partie, où j’ai envie de rien." Veut-elle donc mourir ? Réponse de la vieille dame : "Non, j’ai peur de vivre." Et cette autre mamie, qui n’ose plus sortir de son appartement après s’être fracturé la hanche. "Elle a perdu le sentiment de sécurité par rapport à son propre corps et elle ne fait plus confiance à la rue, à cause de cette fichue bordure." On perd surtout des sentiments de sécurité et c’est cela qui peut entraîner une volonté suicidaire, insiste la psychologue. Cela peut être très progressif. "J’ai vu une patiente glisser à cause de bibelots qu’on avait déplacés dans son studio de la maison de repos. On lui enlevait des repères." Travailler sur la restauration de la sécurité perdue, c’est la base de toutes les interventions, dit la psychothérapeute. Comment réagir face à une personne âgée qui exprime son mal-être, son sentiment d’inutilité ("je ne sers à rien"), d’être pesant ("ce serait plus facile si je n’étais pas là") ? À proscrire, dans tous les cas, la gentille tape sur l’épaule accompagnée d’un : "Mais non, ne dites pas des choses pareilles, ça va aller" - des mots qui tuent. "Quand la vie ne tient plus qu’à un fil, il ne faut pas dire ça ! Cela renvoie à la personne que sa parole n’a pas de valeur, pas de sens; que personne ne la comprend." Il ne s’agit pas d’être gentil, mais bienveillant et empathique. "Il faut se glisser dans leurs pantoufles, chausser leurs lunettes et être là, à l’écoute : bien sûr qu’elles ont des raisons d’aller comme elles vont… On va tisser le minimum vital pour envisager la suite d’un soin." Même si le paradoxe de l’aide peut surgir : si le soignant est là, c’est car la personne ne va pas bien… Pour "garder un soupçon de place", il vaut mieux dire qu’on a envie de mourir et pas qu’on est heureux d’avoir passé du temps avec son petit-fils. Vera Likaj se souvient de la question, inquiète, d’une patiente âgée dont le moral était reparti à la hausse : "Vous n’allez plus venir, alors ?" Et de sa réponse, qui a fusé : mais oui, et encore plus souvent, maintenant, ça va être gai. "C’est dire : tu m’intéresses aussi si tu vas bien. Cela pose la question de l’humanité. La relation devient un soin."
- Euthanasie : "Comment un médecin catholique peut-il pratiquer l’euthanasie?" Le Dr Van Oost explique son cheminement dans un livre témoignage. Médecin catholique, elle explique pourquoi elle euthanasie. L'avenir, 28 septembre 2014. Le Docteur Van Oost est médecin attaché au service de soins palliatifs de la clinique Saint-Pierre d’Ottignies et médecin référent chez Domus, association de soins palliatifs à domicile, très active dans le Brabant wallon. Elle accompagne donc les malades en fin de vie et, comme ultime «geste d’humanité», permet à quelques-uns d’entre eux de terminer leur vie par euthanasie. Elle témoigne dans un livre de son cheminement vers ce qui est aujourd’hui une conviction profonde: accorder l’euthanasie comme un dernier recours, quand les soins palliatifs ne peuvent plus soulager la souffrance physique ou psychologique. Reconnaître son impuissance à soulager. Catholique pratiquante, il était exclu pour Corinne Van Oost d’imaginer pouvoir donner la mort. Jusqu’à ce qu’elle croise le chemin d’Albertine, une patiente qu’elle accompagne longuement dans sa maladie neurodégénérative au milieu des années 90. «Je pensais avoir toujours une solution pour l’aider à traverser sa souffrance, se souvient-elle près de 20 ans plus tard. Et puis, j’ai dû reconnaître mon impuissance. Mais je ne pouvais pas me laver les mains comme Ponce Pilate et lui dire “ Débrouillez-vous ”.» Alors le médecin s’est posé cette question: «Qui suis-je pour lui refuser la mort?» Et elle la lui a offerte, comme Albertine le lui demandait. Pourtant en 2002, le médecin, avec beaucoup d’autres, signe la pétition contre la légalisation de l’euthanasie. «Pour nous, il valait mieux développer les soins palliatifs plutôt que de faire une loi pour quelques rares cas.» Le législateur les a entendus et ce n’est pas une, mais trois lois qui ont été promulguées simultanément à l’époque, en rapport avec la fin de vie. La loi sur les droits du patient, la loi qui donne droit aux soins palliatifs et la loi légalisant l’euthanasie. «Tu ne tueras point». Corinne Van Oost est médecin et catholique. En pratiquant l’euthanasie, elle s’inscrit donc en théorie contre deux grands principes: le serment d’Hippocrate et l’interdit fondateur de toute civilisation (l’un des dix commandements de l’Église): «Tu ne tueras point». «Le serment d’Hippocrate dit clairement que nous devons guérir parfois, mais soulager toujours, réplique le médecin. Il nous engage donc à ne pas abandonner notre patient qui est en souffrance. Ce que je fais avec l’euthanasie. Quant à l’autre interdit, c’est un principe éthique disant qu’on ne supprime pas l’autre parce qu’il est différent de soi. Cela n’a donc rien à voir avec le fait de soulager quelqu’un qui demande à être tué.»
L’incompréhension de la France. Depuis la parution de son livre en France il y a deux semaines, le Dr Van Oost est assaillie par les médias de l’Hexagone, où l’euthanasie fait actuellement débat. «Les Français ont peur des dérives et que l’État se décharge de sa responsabilité d’accompagnement en fin de vie au profit de l’euthanasie,» constate-t-elle. Mais en légiférant comme en Belgique, on retrouve une médecine de confiance et d’accompagnement, car l’euthanasie n’est qu’un dernier recours quand les soins palliatifs sont impuissants. Une notion fondamentale pour nourrir le débat.
-Euthanasie : Brittany Maynard, l’Américaine malade qui a ému son pays, s’est suicidée. Metro, 11 novembre 2014. L’Américaine atteinte d’un cancer en phase terminale s’est suicidée, après avoir annoncé il y a quelques semaines dans une vidéo qu’elle voulait mettre fin à ses jours, provoquant un vif débat sur l’euthanasie aux Etats-Unis. Brittany Maynard, 29 ans, atteinte d’une forme très agressive de cancer du cerveau, avait annoncé son projet dans une video postée sur son site (thebrittanyfund.org) qui a fait le tour du web: lundi, elle avait été vue plus de 9,5 millions de fois sur Youtube. « Au revoir à tous mes chers amis et à ma famille que j’aime. Aujourd’hui est le jour que j’ai choisi pour mourir avec dignité compte tenu de ma maladie en phase terminale, ce terrible cancer du cerveau qui m’a pris beaucoup … mais aurait pris tellement plus« , a-t-elle écrit dans un message largement diffusé sur les réseaux sociaux. Mourir dans la dignité. En début d’année, la jeune femme, qui venait de se marier, a appris qu’il lui restait six mois à vivre et que son agonie serait très douloureuse. Elle a déménagé de Californie pour l’Oregon, « l‘un des cinq Etats américains ayant légalisé le droit de mourir dans la dignité » avec le Montana, le Vermont, l’Etat de Washington et le Nouveau Mexique, explique la page de son fonds. Un médecin a donc légalement pu lui prescrire les médicaments dont elle avait besoin pour mettre fin à ses jours comme elle le souhaitait, dans sa chambre, entourée de ses proches. Son histoire a fait le tour des médias du monde. La semaine dernière, Brittany Maynard a fait la couverture du magazine américain People.
- Euthanasie : Cinq personnes euthanasiées chaque jour en Belgique. Le Soir, 30 septembre 2014. Une pratique strictement réglementée. L’année dernière, 1.807 adultes ont choisi de mourir euthanasiés en Belgique, selon un projet de rapport de la Commission euthanasie que relaie mardi La Dernière Heure. Cela représente une moyenne de cinq par jour. Afin d’éviter les dérives, cette pratique est strictement réglementée dans notre pays. Depuis février 2014, les enfants et adolescents atteints de maladies incurables peuvent par ailleurs également bénéficier de ce droit. « Pour l’instant, aucune déclaration d’euthanasie de mineur n’a été effectuée », affirme Jacqueline Herremans de l’ASBL Mourir dans la dignité.
- Euthanasie : Chantal réclame l'euthanasie pour son fils: "J'aimerais qu'on l'aide à partir dans la dignité". La Capitale.be : 29 septrembre 2014. L’histoire de Chantal et Kevin est émouvante. Depuis 23 ans, cette maman d’Hélécine se bat pour la santé de son fils. Mais depuis le mois de décembre, la situation ne cesse de se détériorer. Kevin vit de plus en plus mal et Chantal aimerait abréger ses souffrances et le laisser quitter dignement ce monde. Malheureusement, pour le moment, on ne lui accorde pas ce droit à l’euthanasie. Kevin a fêté son 23 è anniversaire le 26 septembre dernier. Mais depuis près d’un an, sa santé ne cesse de se dégrader. Tout petit déjà, au moment de la naissance, Kevin avait connu quelques complications.
- Euthanasie: "On est en train de détourner la loi de son objectif". RTBF.be, 29 septembre 2014. Après Frank Van Den Bleeken, un autre détenu a récemment demandé l'euthanasie en Belgique. Après 29 ans de prison, le prisonnier le plus turbulent du royaume, Farid Bamouhammad, a demandé le droit de mourir. Pour Jacqueline Herremans, présidente de l'Association pour le Droit de Mourir dignement (ADMD), "on est en train de détourner la loi de son objectif principal": celui de donner le droit à des malades incurables de mettre fin à leurs souffrances. Les seuls points que Frank Van Den Bleeken et Farid Bamouhammad ont en commun, c'est qu'ils sont tous deux prisonniers, et qu'ils réclament l'euthanasie. Le premier a commis des délits sexuels dont l'un suivi d'un meurtre. Le second est incarcéré pour meurtres et tentatives d'enlèvement. Frank Van Den Bleeken s'estime trop dangereux pour la société et dit souffrir d'insupportables souffrances psychologiques. Or, le traitement qu'il réclame pour parvenir à réfréner ses pulsions lui est refusé depuis quatre ans parce qu'il est dispensé aux Pays-Bas. Le ministère de la Justice a par contre accepté qu'il soit transféré vers un hôpital où il pourra être euthanasié. Farid Bamouhammad, lui, n'a aucune chance d'accéder à sa requête. Pour Jacqueline Herremans, sa demande d'euthanasie est "l'aveu d'un échec du système carcéral belge". "Notre pays ne se distingue pas trop par les conditions carcérales de qualité, c'est un fait", dit-elle en ajoutant qu'"il ne faut toutefois pas se tromper d'interlocuteur": "Le problème de l'univers carcéral ne peut pas se régler en usant de la loi sur l'euthanasie", insiste-t-elle. Elle dit craindre qu'"on se détourne de l'objectif de la loi sur l'euthanasie pour mettre l'accent sur ces problèmes de conditions de détention de prisonniers" qui ont valu des condamnations de la Cour européenne des Droits de l'Homme à la Belgique. "Il faut régler cette question de manière cohérente et humaine, demande-t-elle, mais pas en détournant la loi sur l'euthanasie de son objectif", celui de permettre à quelqu'un qui éprouve des souffrances physiques ou psychiques inapaisables de demander de mourir. Mais la présidente de l'Association pour le Droit de Mourir dignement (ADMD) précise aussi qu'"un détenu, s'il est atteint d'un cancer incurable par exemple, est privé de sa liberté mais pas des droits qu'un simple citoyen peut exercer". Il peut donc, lui aussi, demander ce droit de mourir.
- Suicide : Chaque année, plus de 2.000 Belges mettent fin à leurs jours. Le Soir, 9 septembre 2014. Chaque année, plus de 2.000 Belges se suicident. Les réalités sont légèrement différentes au nord et au sud du pays puisque les Wallons sont proportionnellement près de deux fois plus nombreux que les Flamands à choisir d’en finir avec la vie. De plus, avec un taux de suicide de 19 pour 100.000 habitants, la Belgique se place bien au-dessus de la moyenne mondiale de 14,5 pour 100.000, ressort-il du rapport de l’OMS publié la semaine dernière à l’occasion de la journée mondiale de prévention du suicide du 10 septembre. L’Organisation mondiale de la Santé faisait état de plus de 800.000 suicides annuels à travers le monde dans son dernier rapport sur le sujet publié le 4 septembre. En Belgique, le nombre de morts volontaires reste stable autour de 2.000 par an jusqu’en 2008, dernières données chiffrées de l’Observatoire wallon de la Santé et du Centre de prévention suicide. Les spécialistes estiment à 20 fois supérieur le nombre de tentatives précédant l’acte final. « Alarmant ». Bien qu’il reste stable, le nombre de suicides n’en est pas moins alarmant. C’est en effet la première cause de mortalité des Belges de 25-44 ans et la seconde cause, après les accidents de la route, des 15-24 ans. De plus, le Centre de prévention estime ces chiffres sous-estimés. « Tous les suicides ne sont pas répertoriés », explique Valérie Denis du Centre. C’est le cas de certains accidents de la route volontaires par exemple, mais aussi de choix familiaux, « les proches préfèrent parfois ne pas officialiser la cause du décès », précise-t-elle. Pour venir en aide et apporter une oreille attentive aux personnes en difficultés, le Centre offre un numéro d’appel gratuit et disponible 24h/24, le 0800 32 123. Les bénévoles, formés et encadrés par des psychologues, y ont reçu près de 20.000 appels en 2012.
- Suicide : Les chiffres du suicide dans le monde. Le Monde, 8 septembre 2014. Morgane Tual. 40 secondes. 804 000 personnes se suicident chaque année dans le monde, selon le dernier rapport de l'Organisation mondiale de la santé basé sur l'année 2012, soit une personne toutes les 40 secondes. Le suicide fait davantage de victimes que la guerre ou les catastrophes naturelles et concerne le monde entier, avec toutefois de fortes disparités.
Si le taux mondial se situe à 11,4 suicides pour 100 000 personnes, l'Asie du sud-est est la région la plus durement touchée, avec un taux de 17,7. Le taux est légèrement plus élevé dans les pays riches (12,7) que dans les pays à revenu faible et intermédiaire (11,2). Pays le plus touché : le Guyana, avec un taux de 44,2. Pays le moins touché : l'Arabie Saoudite, avec un taux de 0,4. Les différences sont particulièrement frappantes en fonction du sexe. Les hommes sont deux fois plus touchés que les femmes. Le suicide représente 50% des morts violentes chez les hommes et 71% chez les femmes. La France au-dessus de la moyenne mondiale. En Europe, le taux (12,3 pour 100 000) est plus élevé que la moyenne mondiale. 35 000 personnes y perdent ainsi la vie chaque année. Les chiffres en France : 10 093 personnes se sont suicidées en 2012 - 7 475 hommes - 2 618 femmes. En France, les personnes âgées sont les plus touchées. Et les chiffres présentés par l'OMS ne prennent pas en compte le nombre de tentatives, qui pourraient être vingt fois plus nombreuses. Objectif : réduire de 10% les suicides. L'organisation émet néammoins quelques réserves sur ces données. Sur les 172 Etats membres de l'OMS étudiés, seuls 60 disposent de données d'état civil de bonne qualité. « En toute logique, il est bien plus probable de trouver des systèmes d'état civil performants dans les pays à revenu élevé », prévient l'OMS. Mais cela ne change rien au message fondamental qu'elle souhaite faire passer avec la publication de ce rapport : « Le suicide est évitable. Pour que les actions nationales soient efficaces, les pays doivent se doter d'une stratégie multisectorielle globale de prévention du suicide. » L'objectif de l'OMS est de réduire de 10% le taux de suicide dans le monde d'ici 2020. Un objectif atteignable, quand on sait que ce taux a baissé de 26% entre 2000 et 2012.
- Les euthanasies ont augmenté de 55% en deux ans (infographie), Le Soir, 27 août 2014, Elodie Blogie, La Commission fédérale de Contrôle et d’Evaluation de l’euthanasie vient de livrer son sixième rapport. Sur la période 2012-2013, 3239 euthanasies ont été déclarées. Depuis l’entrée en vigueur de la loi dépénalisant l’euthanasie, l’augmentation du nombre de « morts douces », selon l’étymologie du terme, est constante. Elle se serait cependant encore accentuée « nettement » depuis 2011, comme le pointe le rapport. La pratique entre chaque jour davantage dans les mentalités : « L’augmentation importante du nombre d’euthanasies par rapport à celui du rapport précédent s’explique vraisemblablement par la diffusion progressive de l’information relative aux décisions en fin de vie auprès du public et des médecins », explique la commission. Dans une large majorité des cas (73 %), l’euthanasie est obtenue pour un cancer généralisé ou « gravement mutilant » dont le décès est prévu « à brève échéance ». Les euthanasies obtenues lorsque la mort n’est pas prévue rapidement ne représentent que 13 %. Les affections neuropsychiques (comme l’alzheimer, par exemple) sont à l’origine de la demande dans 4 % des cas, soit à peu près le même pourcentage que pour les pathologies multiples (5 %). Il s’agit principalement de personnes âgées souffrant de multiples affections : aucune d’entre elles ne peut être considérée comme la source de souffrances « insupportables et inapaisables » mais leur addition, en revanche, autorise une demande d’euthanasie. Le nombre de ces cas a également particulièrement augmenté en deux ans. Une hausse à corréler avec l’augmentation des patients plus âgés ayant eu recours à l’euthanasie. 61 % patients avait plus de 70 ans. C’est que les personnes âgées sont en outre les principales bénéficiaires de la loi. Ainsi 61 % des personnes euthanasiées avaient plus de 70 ans. Et le rapport observe que le nombre de patients au-delà de 79 ans a nettement augmenté ces deux dernières années, atteignant un tiers des demandes. Les quadragénaires ne représentent « que » 4 % des demandes et les quinquagénaires comptent quant à eux pour 12 %. 14 euthanasies ont été pratiquées sur des patients entre 20 et 29 ans. Les effets de la loi qui a étendu l’euthanasie aux mineurs ne sont évidemment pas encore perceptibles, le rapport portant sur les années 2012 et 2013. Il faudra donc attendre deux ans pour en connaître la portée. Enfin, de rapport en rapport, le ratio demandes en français/demandes en néerlandais, qui est de 20 %/80 %, ne bouge pas. À la question du pourquoi, peu de réponses puisqu’aucune étude transversale n’a jamais été menée en ce sens…
- Gène du suicide : L’étude santé du jour : un test sanguin pour prévenir le suicide ? Métronews. 01 aout 2014. SANTÉ - Selon une étude américaine, certaines personnes seraient pré-disposées au suicide. À l'origine de ce constat, un gène dont la mutation modifie le comportement du cerveau face aux facteurs de stress. "Nous pensons que nous pourrons contrôler le sang pour identifier les personnes à risque de suicide." C’est en ces termes que le Dr Zachary Kaminsky, de l’Université Johns Hopkins à Baltimore (Maryland, Etats-Unis) décrit sa dernière découverte : un gène sous-exprimé serait présent dans le sang des personnes qui ont des pensées suicidaires. Une mutation génétique en cause. L’étude publiée dans l’American Journal of Psychiatry révèle la piste d’un test sanguin qui pourrait ainsi être utilisé pour détecter les personnes à risque. "Le suicide est un problème de santé publique majeur et évitable, mais nos efforts pour le prévenir ont toujours été contrecarrés par l’impossibilité de prédire qui risque de mettre fin à ses jours", analyse le Dr Kaminsky. Selon les chercheurs, les personnes atteintes de certaines mutations du gène baptisé SKA2 seraient plus susceptibles de mettre fin à leur vie que les autres. Ils auraient, en outre, des niveaux moindres de ce gène dans le sang. Le gène SKA2 se trouve dans le cortex préfontal du cerveau, la zone en charge des pensées négatives et du contrôle les comportements impulsifs. Le cerveau réagit donc de manière plus extrême aux facteurs de stress. Pour réaliser cette étude, les chercheurs ont examiné des échantillons de 150 cerveaux dont certains provenaient de personnes mentalement saines et d'autres qui souffraient de maladies mentales dont plusieurs avaient mis fin à leurs jours. Jusqu'à 96% de fiabilité. "Avec un test comme le nôtre, nous pourrions être en mesure d'endiguer le taux de suicide en identifiant les personnes susceptibles de mettre fin à leurs jours et en intervenant suffisamment tôt pour éviter une catastrophe", confie le professeur à l'American Journal of Psychiatry. Son équipe a donc réalisé des tests sur des personnes saines et malades. La précision de la méthode atteint les 80 % et plafonne à 96 % chez les patients les plus jeunes. Les scientifiques ont ensuite testé des échantillons de sang de plus de 325 participants à leur étude pour voir s'il était possible de repérer ceux présentant le risque le plus élevé de suicide en utilisant le même biomarqueur. Ils ont pu déterminer avec une exactitude de 80 à 90 % si une personne avait eu des pensées suicidaires ou avait tenté de se suicider en examinant ce simple gène SKA2 tout en prenant en compte l'âge, le sexe et les niveaux de stress et d'anxiété. D’autres études, sur des populations plus larges, seront nécessaires à l’avenir. Mais les chercheurs ont déjà espoir que ce test devienne d’ici 5 à 10 ans, un outil dans la prévention du suicide. Il permettrait ainsi d’adapter les thérapies. Le Dr Kaminsky estime même qu’il pourrait servir à identifier les personnes vulnérables parmi les candidats au service militaire américain.Voir également : Le gène du suicide ? Peut-être … ; US scientists indentify ‘suicide’ gene ; The blood test that could help prevent SUICIDE: People with certain gene mutation 'may be more likely to end their life' : • Stress produces a chemical alteration to a gene called SKA2 ; • People with suicidal tendencies also have lower levels of the gene; • Doctors hope the test could help predict a person's risk of suicide.
- Euthanasie : "La Belgique légalise l’euthanasie pour les mineurs." Le Soir, 13 février 2014. Euthanasie des mineurs. La loi, déjà votée en décembre par le Sénat, a été approuvée par les députés à une majorité de 86 « pour », 44 « contre » et 12 abstentions. Deuxième pays à dépénaliser. Avant le vote de ce texte qui fait de la Belgique le deuxième pays à dépénaliser l’euthanasie pour les mineurs sous certaines conditions, douze députés ont encore pris la parole pour justifier leur choix. Les opposants au texte ont une nouvelle fois dénoncé l’insécurité juridique qu’il faisait naître, d’après eux, et appelé la majorité à bien réfléchir avant d’appuyer sur le bouton vert. Les partisans ont en revanche insisté sur la liberté de choix qu’ouvrait la loi. Il n’est pas question d’imposer l’euthanasie à qui que ce soit mais de permettre à chacun de finir ses jours dignement, ont-il fait remarquer.
- Euthanasie : "La Belgique légalise l'euthanasie pour les mineurs" La Libre. 13 février 2014. Les parlementaires ont opté pour la notion de "capacité de discernement". La Chambre a approuvé jeudi par 88 voix pour, 44 contre et 12 abstentions le projet de loi qui étend aux mineurs la loi de 2002 sur l'euthanasie. Un individu qui avait pris place dans tribune du public a troublé le vote au cri d'"assassins". Il a été expulsé. Le texte a reçu le soutien des socialistes, des libéraux, des écologistes et de la N-VA. Quelques députés ont toutefois voté différemment du reste de leur groupe. Au MR, Marie-Christine Marghem (qui expliquait à La Libre ses motivations, lire ici), Corinne De Permentier et Philippe Collard ont voté contre, tandis que Jacqueline Galant s'est abstenue. Chez Ecolo, Thérèse Snoy et Ronny Balcaen ont voté contre tandis que Fouad Lahssaini s'est abstenu. A la N-VA, 8 députés sur 27 se sont abstenus et un a voté contre. Les FDF se sont abstenus. Comme annoncé, le cdH et le CD&V ont voté contre le texte, de même que le Vlaams Belang. Contrairement aux Pays-Bas, où l'euthanasie est autorisée à partir de 12 ans, les parlementaires ont opté pour la notion, plus flexible, de "capacité de discernement". Cette capacité de l'enfant à comprendre le "côté irréversible de la mort", selon les mots d'une députée, sera estimée au cas par cas par un psychiatre ou un psychologue indépendant. Un seul avis positif suffit. Et si l'initiative de demander l'euthanasie devra venir de l'enfant, les parents devront donner leur consentement. Les évêques de Belgique déçus de l'approbation du projet de loi. Les évêques de Belgique se sont dits déçus par le résultat du vote, indiquent-ils dans un communiqué. Les évêques déplorent "l'adoption d'une loi que de nombreux experts considèrent comme inutile et qui comporte de nombreux défauts". "Le droit de l'enfant à demander sa propre mort est un pas de trop. Il s'agit de la transgression de l'interdit de tuer, qui constitue la base de notre société humaine", regrettent-ils encore. Les évêques craignent par ailleurs que "cette nouvelle loi ouvre la porte à une prochaine extension aux personnes handicapées, aux personnes démentes, aux malades mentaux, voire à celles qui sont fatiguées de vivre".
- Euthanasie : "Le chantage émotionnel" des opposants à l'euthanasie" 7 sur 7, 12 février 2014. Les partisans de l'élargissement de l'euthanasie aux mineurs ont regretté "le chantage émotionnel" des opposants à la loi, mercredi, lors d'une conférence de presse. Le Dr. Gerlant Berlaer redoute en effet que les discussions ne dégénèrent après plus de dix ans de débat serein. Un groupe de 160 pédiatres a transmis mardi une lettre au président de la Chambre André Flahaut dans laquelle ils demandent aux responsables politiques de ne pas voter ce projet de loi durant cette législature. Le Dr. Berlaer et le cancérologue pour enfants Jutte van der Werf ten Bosch ont réagi au nom de leurs collègues indignés par cette "démarche". "Pour que les choses soient claires. Il y a en Belgique 1.600 pédiatres et 400 médecins en formation, ce qui signifie que plus de 1.000 médecins n'ont pas signé la pétition", a précisé le Dr. Berlaer. Ces pédiatres s'interrogent également sur le timing de la lettre, remise au président de la Chambre la veille de la séance plénière et deux jours avant le vote. "Ils nous reprochent de vouloir faire passer la loi rapidement. Mais il y a déjà eu plus de 30 auditions, où étaient-ils à ce moment-là? ", s'interroge le médecin. "Nous tenons à rassurer la population, nous n'avons pas pris cette décision en une nuit." Les partisans de l'élargissement de l'euthanasie se réfèrent également à la loi de 2002 sur les droits des patients. "Selon cette loi, chaque Belge, quel que soit son âge, peut refuser tous les traitements, y compris les thérapies vitales", ajoute le Dr. Distelmans. Tout comme son collègue, il juge l'argumentation des opposants "intellectuellement malhonnête" et considère la pétition comme une ultime convulsion.
- Euthanasie : Euthanasie des mineurs : on votera jeudi prochain. Le Soir, 6 février 2014, Fréderic Soumois. Si le vote final est positif, la Belgique deviendra le deuxième pays au monde à dépénaliser partiellement l’euthanasie pour les mineurs. a décision est tombée ce matin : les députés voteront pour ou contre l’extension de la loi dépénalisant l’euthanasie aux mineurs « capables de discernement » le jeudi 13 prochain. Les débats commenceront la veille dans l’après-midi. Les conditions de la loi principale, c’est-à-dire une douleur qui ne peut être apaisée, une demande réitérée et consciente sont maintenues. Les cas de douleur psychique, qui sont prévus par la loi pour les adultes, ont été exclus de ce projet de loi. De même, cette faculté sera réservée aux patients dont le décès est prévu à courte échéance, ce qui n’est pas le cas dans la loi pour les adultes. Le discernement de l’enfant, critère qui a été préféré à une limite de date (c’est le cas aux Pays-Bas), devra être confirmé par plusieurs experts et les parents devront signaler qu’ils ne s’opposent pas à cette décision.
- Euthanasie : un témoignage prenant: Ma fille Coralie, 20 ans, est décédée par euthanasie . maVéritésur criez le haut et fort. Thème : Santé, Législation, Euthanasie. 28 mars 2013. Révélée par ABADENNOU - LE MENN Silviane ABADENNOU - LE MENN Silviane. Je m’appelle Silviane Le Menn, j’ai 66 ans et je vis à Quimper, en Bretagne d'où je gère mon site web www.abadennou.fr dans lequel figure, depuis 2008, un DOSSIER EUTHANASIE - http://www.abadennou.fr/dossier_euthanasie.html - où je témoigne de l'euthanasie clandestine de ma fille CORALIE. Coralie, 20 ans, ma fille unique, a été euthanasiée 2 ans½ après un cancer des os du visage. Ce drame je peux en parler en connaissance de cause, je l’ai vécu ! Le 1er février 2013, Coralie, ma fille unique, aurait eu 40 ans ! Mais dans ma mémoire, dans mon cœur, Coralie aura éternellement 20 ans ! Coralie est décédée par euthanasie, à l’âge de 20 ans (1973 – 1993) au terme de 2 ans ½ d’un cancer des os du visage – un ostéosarcome maxillo-facial rare et incurable. Le drame de l’euthanasie, je peux donc en parler en connaissance de cause car je l’ai vécu ! Début 2008, en découvrant à la télévision le visage défiguré et douloureux de Chantal Sébire, le souvenir traumatisant du visage de Coralie a été vivement réactivé dans ma mémoire et celle des personnes qui l’ont aimée, rencontrée ou soignée car elle était atteinte d'une forme de cancer du visage visuellement similaire à celui de Chantal Sébire. Très sensibilisée par le rejet de sa demande d’euthanasie, dès le mois de mars 2008 – alors que j'étais en cure thermale dans les Landes – j’ai exprimé sur Internet ainsi qu’à mon entourage, ma volonté de témoigner publiquement. Après avoir publié 18 commentaires sur le site Internet de France Soir, dès mon retour de cure thermale, j’ai créé un « Dossier euthanasie » dans mon site Internet abadennou.fr où j'ai publié l’histoire de la maladie de Coralie, ses photographies, de nombreuses informations ainsi que des articles. C’est alors que j’ai pu lire nombre de stupidités, d’insultes ou d’horreurs diffusées notamment par des ultra catholiques, intégristes, fanatiques et détracteurs de mauvaise foi chez lesquels je n’ai décelé ni compassion, ni « charité chrétienne » ! Contactée par Paul Pierra – qui a témoigné de l’histoire de son fils dans un livre intitulé « Moi, Hervé Pierra, ayant mis 6 jours à mourir » – j’ai rejoint l’ADMD (Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité) car – comme Chantal et bien d’autres malheureux – Coralie n’a pas eu la possibilité de quitter ce bas-monde en douceur.
- Euthanasie : "Une petite fille 'utilisée' pour faire pression sur le roi". Het laatste Nieuws 4 février 2014. "'Votre Altesse, s'il vous plaît, ne signez pas la loi sur l'euthanasie des enfants.' C'est avec cette supplique, dans une vidéo singulière diffusée sur Internet, que Jessica Saba, une petite Canadienne de 4 ans, demande à notre souverain de ne pas signer la loi qui ouvre l'euthanasie aux mineurs", écrit le quotidien populaire. Intitulée "Demande d'un enfant à un roi", la séquence s'ouvre sur les petites mains de Jessica, jouant quelques notes émouvantes de piano avant d'étreindre affectueusement son père. Jessica est née avec une grave malformation cardiaque, mais a pu être sauvée après quelques opérations. "Dans un pays comme la Belgique, des petites filles dans la même situation risquent d'être euthanasiées", explique Paul Saba, médecin et père de Jessica. "Avec quelques confrères, [il] a formé un lobby contre l'euthanasie", précise le journal, qui illustre sa une avec une large photo de la fillette, tout sourire, barrée du titre "Une petite fille 'utilisée' pour faire pression sur le roi Philippe". "Il me semble que cette famille Saba est surtout mal informée", a rétorqué le député libéral Jean-Jacques De Gucht, défenseur de la loi, qui explique qu'en pratique cette loi ne pourra pas s'appliquer à des enfants aussi jeunes. Et pour cause : pour être euthanasiés, les mineurs devront être capables de discernement et en faire la demande eux-mêmes. "Jessica n'aurait jamais été concernée par l'euthanasie", conclut Het Laatste Nieuws. "Le petit film n'est donc pas du tout à propos."
- Ces enfants qui demandent à mourir. Moustique, 22 janvier 2014. La Chambre s'apprête à voter l'extension de la loi sur l'euthanasie aux mineurs d'âge. Parents ou médecins concernés, ils racontent comment on peut accepter d'abréger la vie d'un enfant. Le témoignage d'une maman. Si tu as trop mal... Ce jour de mars 1993, lorsqu’Elodie s'attarde sur ce dessin de Jésus et de la colombe, Giovanna Ciatto entend l'appel de sa fille. "Peut-être l'avait-elle déjà formulé auparavant. Mais je n'étais pas prête à l'entendre avant ce moment-là." C'est une autre maman d'un petit garçon malade, qu'elle a rencontrée à l'hôpital, qui lui a ouvert les yeux. "Tu la retiens dans des souffrances impossibles. Il faut que tu la laisses partir", lui a-t-elle dit. Quelques mois plus tôt, les médecins ont décidé d'arrêter tous les traitements sur Elodie. Alors, devant le cahier de coloriage, Giovanna réagit. "Elodie et moi avons eu une profonde discussion. C'était presque comme une discussion entre adultes", raconte-t-elle. Dans le flot de paroles, Giovanna dit à sa fille: "Si tu souffres vraiment trop, tu peux y aller". Elodie meurt quelques semaines plus tard, le premier lundi du mois de mai. Elle a juste eu le temps d'aller porter le muguet à toute sa famille avant de faire une crise d'épilepsie qui l'a plongée dans un coma dont elle ne s'est plus réveillée. Une mort douce... et naturelle. Plus de vingt ans se sont écoulés depuis le jour où Elodie a prononcé cette petite phrase lourde de sens à sa maman. Assise dans le canapé de sa nouvelle maison, Giovanna évoque ce qui ne lui avait pas effleuré l'esprit à l'époque, mais qui, aujourd'hui, lui apparaît comme une sortie de secours: l'euthanasie. "On n'en parlait pas encore au début des années nonante, et sincèrement, je n'y ai pas vraiment pensé quand Elodie a dit ces mots. Mais si tout ça était arrivé de nos jours, je pense que nous aurions sérieusement envisagé cette solution", affirme-t-elle, les yeux légèrement embués. Giovanna parvient à concevoir ce qui, pour beaucoup, est incompréhensible: abréger la vie de son enfant. "Lorsqu'on est confronté à un enfant gravement malade, on voit les choses différemment. A un certain moment, j'ai décidé d'arrêter de penser à moi. Pour moi, quelques jours de plus étaient un sursis. Pour elle, c'était quelques jours de trop. J'ai compris qu'il fallait que ça s'arrête. Ce n'était que souffrance, plus personne ne vivait, ni elle, ni moi, ni personne de la famille." Pour les arguments des opposants et l'entièreté de l'article, voir le Moustique du 22 janvier 2014. Le Professeur Dominique Biarent, chef du service des soins intensifs, ne s'en cache pas : ici, des euthanasies sur des enfants sont parfois pratiquées, "C'est un acte médical qui se fait depuis toujours" affirme-t-elle en précisant qu'elle ne croit pas une seconde les professionnels qui prétendent autre chose. "Notre métier, c'est d'aider les gens jusqu'au bout. Mais aider ne veut pas toujours dire guérir. L'euthanasie est une de ces choses qu'un médecin doit être capable de faire" poursuit-elle non sans une pointe d'émotion. "Evidemment n'importe quelle autre solution est meilleure que celle-là. Mais parfois, il n'y a pas d'autre solution." "C’est un acte illégal, mais que l'on est amené à faire parce que l'on se trouve dans des situations extrêmes. Nous sommes confrontés parfois à des enfants et des jeunes en grande souffrance, en phase terminale d'une maladie pénible, qui disent qu'ils veulent que tout s'arrête. Ils n'utilisent évidemment pas le mot euthanasie, qui n'appartient pas à leur vocabulaire, mais ils s'expriment de façon très claire. Certains le montrent aussi par des gestes : ils refusent de manger ou de s'oxygéner". Derrière l'acte illégal, elle y voit surtout un acte d'humanité. "Il y a des maladies qui sont insupportables et des traitements qui sont intolérables. Malheureusement la douleur ne se traite pas toujours.... Quand on sait que l'issue est nécessairement la mort, je ne vois pas pourquoi il faudrait à tout prix prolonger cet état de souffrance." Selon elle c'est une hypocrisie d'arrêter les traitements et de donner de la morphine, mais de refuser de pratiquer l'euthanasie. "Cela sert juste à tranquilliser la conscience du médecin. Au fond, l'euthanasie n'est que la continuité de l'assistance en fin de vie." "Chaque cas est traité avec énormément de précaution, après une longue réflexion avec l'enfant et ses parents et de nombreuses discussions en équipe. Aucune décision ne se prend individuellement et tout se fait dans un consensus généralisé avec l'enfant, sa famille et toute l'équipe médicale", précise Dominique Biarent. C'est justement le danger qu'elle pointe en l'absence de législation. "Sans cadre légal, un médecin qui se trouve face à un patient qui demande la mort est tenté de prendre des décisions seul et d'agir seul. Cela peut forcément entrainer des dérives." Giovanna Ciatto, elle, est catégorique :" Elodie se rendait tout à fait compte de ce qui se passait. La nuit... comme ils ne dormaient pas... les enfants discutaient beaucoup entre eux... certains disaient qu'ils allaient mourir, ils en parlaient naturellement, parce que pour eux la mort faisait partie du quotidien..." La maman d'Elodie qui s'étonne qu'on ait jamais demandé l'avis des enfants malades dans le débat sur l'euthanasie est persuadée que sa fille a su qu'elle était condamnée bien avant elle. "Elle l'a beaucoup mieux accepté que moi, et beaucoup plus vite." "Les enfants malades sont souvent très lucides, tandis que les parents doivent faire un gros travail sur eux." Ce cheminement est capital. "Les enfants ont besoin de l'approbation de leurs parents pour partir. Il n'est pas rare qu'ils attendent d'être sûrs que leurs parents tiendront le choc avant de lâcher prise", explique Dominique Biarent.
- Au Québec : Aide médicale à mourir : un vote favorable sur le principe, mais divisé. Ici Radio Canada, 29 octobre 2013. Le projet de loi qui vise à encadrer les soins de fin de vie a franchi une nouvelle étape en vue de son adoption. Après plusieurs semaines de commission parlementaire, les députés de l'Assemblée nationale ont voté en faveur du principe du projet de loi. Il n'y a toutefois pas consensus. Il s'agit du projet de Loi n° 52 : Loi concernant les soins de fin de vie. Ce n'est qu'aujourd'hui, 02 février 2014, que j'ai pris connaissance de ce projet de Loi. Plus particulièrement de la réaction du Docteur Alain Vadeboncoeur au sujet de cette Loi et de ses détracteurs. Son article Longue vie à l’aide médicale à mourir mérite le détour. Je le cite car les points qu'il soulève restent d'actualité. Il écrit : "Alors que je me posais initialement plusieurs questions — dont la plus difficile pour un médecin, soit pousser ou non sur le piston de la seringue — mon idée est faite : j’appuie le projet de loi 52, comme beaucoup de médecins et d’organisations." Selon lui, il s’agit d’un remarquable texte, portant une réflexion éthique et médicale approfondie, développée avec rigueur et prudence. Il permettra d’apporter à un petit nombre de patients en fin de vie, mais en pleine possession de leurs facultés mentales, le pouvoir de choisir de quitter un peu plus tôt (avec l’aide appropriée) pour éviter de souffrir davantage. Au nom de quoi s’opposer à ce principe ? Une question que chacun peut se poser. Fondamentalement, la question est fort simple, et chacun peut (et doit) se la poser : en fin de vie, devant des souffrances que personne ne peut soulager, affecté par une maladie grave et irréversible, voudriez-vous que votre médecin et votre équipe de soins vous aident si vous souhaitiez mettre fin à vos souffrances ? C’est là toute la question. L’option est claire : même placé dans une telle situation, souhaiteriez-vous qu’on refuse votre dernière volonté ? Quel est le choix raisonnable et humain, pour vous, dans les conditions très strictes édictées par le projet de loi ? Il est fondamental de rappeler que la question, c’est le choix du patient. Le libre choix, pourrait-on dire. Seule une petite minorité de personnes qui se trouvent dans cette situation souhaiteront quitter plus rapidement. C’est à celles-là que la partie traitant de l’aide médicale à mourir s’adresse. Point à la ligne. Ce projet ne pourrait d’aucune façon pousser qui que ce soit à la mort contre sa volonté. Selon lui, :"Le médecin doit laisser ses croyances de côté. Au nom de quoi un médecin, bien portant, soignant attentionné, porteur de croyances et autres convictions morales, pourrait-il bien refuser d’aider son propre patient à abréger quelque peu ses souffrances lorsqu’il a toute sa tête ? Je ne vois vraiment pas. Sûrement pas par compassion. Ni par humanité : depuis quand prolonger la souffrance d’un mourant est humain? Bien entendu, le médecin pourrait être lui-même inconfortable avec le geste ultime. Mais dans ce cas, le projet de loi prévoit que l’hôpital puisse désigner un autre médecin. Honnêtement, je ne vois que l’argument religieux, c’est-à-dire un point de vue d’autorité qui transcenderait tout autre point de vue, à la fois celui du patient et celui du médecin." Il poursuit : " Et les dérives possibles ? Voilà pour le fond. Pour la forme, on craint surtout des dérives. Une organisation qui s’agite beaucoup a fait venir un expert belge qui a dénoncé le projet. Si vous croyez tout cela, lisez tout de suite la lettre que je cite en bas de ce texte. On cite des chiffres ici et là. On a dit que les médecins pourraient vouloir faire partir plus rapidement leurs patients pour faire plus d’argent. On fait peur au monde, en somme. J’imagine que dans toute avancée, des dérives sont possibles. Il faudra être prudent, s’assurer que les balises sont respectées, documenter le tout. Bref, agir convenablement, comme c’est parfaitement possible. Dans ce contexte, j’aimerais poser la question aux détracteurs du projet : êtes-vous contre le principe de fond ou simplement contre les risques de dérive ? Parce que la question est importante. Si vous êtes contre le principe de fond, discutons-en. C’est un débat d’ordre philosophique. Et restons sur ce plan. N’invoquez pas, cependant, le serment d’Hippocrate, que nous ne prononçons plus depuis longtemps (voir ce qu'il a écrit à son sujet). Notre serment actuel ne contient d’ailleurs aucune référence à l’euthanasie, pas plus que notre code de déontologie, d’ailleurs. Trouvez d’autres arguments. Si vous craignez l’application, c’est bien différent. Alors, je vous invite à lire cette réplique (ci-dessous) de médecins belges à propos des débats ayant cours au Québec. C’est une lettre réfléchie, sereine, appuyée sur des faits, et signée par plusieurs médecins belges. Au fait, cette lettre a été envoyée aux grands journaux d’ici, mais n’a pas été publiée, à ma connaissance. C’est bien dommage, parce qu’elle est fort éclairante. C’est pourquoi je la cite en entier afin de nourrir la réflexion." Et en effet, cette lettre " L’euthanasie en Belgique. Réponse à une campagne de désinformation et de mensonges" est citée en entier.
- La Chambre approuve en commission le projet de loi sur l'euthanasie des mineurs. RTBFinfo. 28 janvier 2014. Le projet de loi sur l'euthanasie des mineurs est approuvé en Commission de la Chambre. Opposants et partisans du texte ont longuement échangé leurs arguments, les premiers dénonçant l'insécurité juridique qui naîtra, selon eux, du dispositif. La loi pourrait encore être votée d'ici la fin de la législature, soit en avril.
- Euthanasie des mineurs: un pas de plus vers la dépénalisation. DH. 28 janvier 2014. La Commission de la Justice de la Chambre a approuvé mardi le projet de loi qui étend la loi de 2002 sur l'euthanasie aux mineurs. Dans la majorité, Karine Lalieux (PS) a fait remarquer que ce projet de loi était le résultat d'attentes exprimées sur le terrain. "Aujourd'hui, il y a un problème de sécurité juridique", a-t-elle souligné. "Nous dépénalisons aujourd'hui quelque chose qui peut être pénalisé", a répondu la ministre de la Justice, Annemie Turtelboom (Open Vld) à ceux qui mettent en cause la sécurité juridique du dispositif. A ses yeux, la sédation palliative et l'euthanasie doivent pouvoir coexister pour laisser le choix au patient de décider de sa fin de vie lorsque la souffrance est insupportable. Le texte devrait venir en séance plénière dans 15 jours.
- Aywaille: «J'ai été internée parce que j'ai parlé d'euthanasie». La Meuse.be, 24 janvier 2014. Rédaction en ligne. Isabelle Humblet, conseillère communale et médecin à Aywaille, a été internée de force. Atteinte d’un cancer, elle avait expliqué à un psychiatre qu’elle préparait sa déclaration anticipée relative à l’euthanasie. Il a estimé qu’elle tenait des propos incohérents et qu’elle devait être protégée d’elle-même…
- L’académie de médecine soutient l’euthanasie des mineurs. Frédéric Soumois. Le Soir, 21 janvier 2014. Une prise de position étonnante pour une institution réputée conservatrice et dont Le Soir a pu prendre connaissance. Alors que la Commission de la Justice a examiné aujourd’hui la proposition de loi qui dépénalise partiellement l’euthanasie des patients mineurs capables de discernement, ce projet a reçu en fin d’après-midi le soutien global des académies royales de médecine. Un soutien surprenant, si l’on se souvient des réserves importantes que la même institution avait formulées lors de l’adoption du texte principal en 2002. Les académiciens de médecine soulignent que cette possibilité est néanmoins strictement réservée aux mineurs d’âge « qui se trouvent dans une situation médicale sans issue à brève échéance et résultant d’une pathologie grave et incurable dans l’état actuel de la science ».
- Au Nouveau-Mexique : "L'euthanasie est un droit fondamental". Het laatste nieuws, 14 janvier 2014. Le Nouveau Mexique est le cinquième état des USA où les médecins ont reçu l'autorisation de l'autorité publique d'être actif dans le décès d'un patient. © anp. Un juge du Nouveau Mexique a stipulé que des patients en phase terminale et qui disposent de leur pleine conscience disposent du droit fondamental qu'il soit mis fin à leur vie avec appui d'un médecin. Selon les magistrats il n'y a pas de droit plus fondamental que le droit pour un patient en phase terminale de choisir comment mourir.
- En Belgique. Un athlète belge fête son euthanasie. 7 sur 7, 07 janvier 2014. Source: AFP. Un Belge de 95 ans considéré comme "le plus vieil athlète" du royaume est décédé mardi par euthanasie après avoir "célébré" son départ avec une centaine de proches, un verre de champagne à la main. Les médias flamands ont accordé une large place à la décision d'Emiel Pauwels, qui s'inscrit dans une nouvelle tendance de "mise en scène" de sa propre mort. Le nonagénaire avait expliqué lundi n'avoir "aucun regret à partir" et "absolument pas peur de la mort". Les photos publiées mardi le montrent, très souriant, en train de trinquer avec des membres de sa famille, des amis et des membres de son club d'athlétisme, tous réunis à son domicile. La plus belle fête de ma vie. "C'était la plus belle fête de ma vie", a-t-il déclaré. "Qui ne voudrait pas en finir avec du champagne en compagnie de tous les siens?", a-t-il demandé. "Quand le docteur débarquera avec son injection, je quitterai ce monde avec le sentiment d'avoir bien vécu", a-t-il ajouté, selon le quotidien Het Laatste Nieuws. "Pourquoi est-ce que je pleurerais alors que je vais retrouver pleins d'amis et de proches, dont mon épouse, au paradis?".
- En Europe : Santé: plusieurs pays européens ont adopté des législations autorisant l'euthanasie. RtlInfo.be, Afp | 16 Décembre 2013. Plusieurs pays européens ont adopté des législations autorisant certaines formes d'assistance à la mort, alors qu'un groupe représentatif de "citoyens" français se prononce lundi sur la question délicate de l'euthanasie active et du suicide assisté. (i) Pays ayant légalisé l'euthanasie : aux PAYS-BAS, depuis le 1er avril 2002, l'euthanasie active directe (administration d'un médicament provoquant la mort) est autorisée lorsque le patient en fait la demande en pleine possession de ses moyens et subit des souffrances "insupportables et interminables" dues à une maladie diagnostiquée par un médecin comme incurable. L'avis d'un second médecin est nécessaire; la BELGIQUE suit en septembre 2002, légalisant partiellement le "suicide assisté". Le patient incurable doit être majeur, "capable et conscient", formuler sa demande de façon "volontaire, réfléchie et répétée" et être libre de toute contrainte. Le Sénat a adopté le 12 décembre 2013 une proposition de loi étendant le champ légal de l'euthanasie aux mineurs atteints d'une maladie incurable. Ce texte doit encore être votée par les députés avant d'entrer en vigueur; Au LUXEMBOURG, un texte légalisant l'euthanasie sous certaines conditions a été promulgué en mars 2009. Ce dispositif, interdit pour les mineurs, concerne les patients en situation médicale "sans issue". (ii) Pays autorisant ou tolérant une forme d'aide à la mort : En SUISSE, l'euthanasie active indirecte (le fait de donner des substances pour réduire la souffrance avec comme effets secondaires possible la mort), et l'euthanasie passive (interruption du dispositif médical de maintien en vie) sont autorisées. La Suisse est aussi un des rares pays à avoir légalisé le suicide assisté (la personne prend elle-même la dose mortelle); En FRANCE, la Loi Leonetti de 2005 a instauré un droit au "laisser mourir", qui favorise les soins palliatifs. Elle autorise l'administration par les médecins de traitements anti-douleur permettant de soulager la souffrance, avec pour "effet secondaire d'abréger la vie" d'un malade en "phase avancée ou terminale d'une affection grave et incurable"; La SUEDE a légalisé en 2010 l'euthanasie passive; En GRANDE-BRETAGNE, l'interruption des soins dans certains cas est autorisée depuis 2002. Depuis février 2010, la justice rend moins probables les poursuites contre une personne aidant un proche à se suicider par compassion, à condition que ce dernier en ait clairement exprimé l'intention; En ALLEMAGNE, l'euthanasie passive est tolérée si le patient en a fait la demande. La situation est similaire en AUTRICHE; Le DANEMARK prévoit depuis 1992 que chaque citoyen peut déclarer par écrit son refus de tout acharnement thérapeutique, déclarations sauvegardées dans un registre central; En NORVEGE, l'euthanasie passive est autorisée à la demande du patient en fin de vie ou d'un proche si celui-ci est inconscient; En HONGRIE et en REPUBLIQUE TCHEQUE, les malades incurables peuvent refuser leur traitement; En ESPAGNE, les malades ont le droit de refuser d'être soignés; Au PORTUGAL, l'euthanasie active ou passive est condamnée mais le conseil d'éthique admet l'arrêt des traitements dans certains cas désespérés. (iii) Pays où l'euthanasie est interdite et ne prévoyant pas d'aide à la mort : En ITALIE, l'euthanasie active est assimilée à l'homicide volontaire. Même en cas d'accord du malade, le code pénal prévoit une peine de réclusion de 6 à 15 ans. Le suicide assisté est lui aussi un délit. L'euthanasie est interdite en GRECE, comme en ROUMANIE, où elle est passible d'une peine allant jusqu'à sept ans de prison. En BOSNIE et SERBIE l'euthanasie est punie comme un homicide. En CROATIE, le nouveau code pénal, qui entrera en vigueur en janvier 2013, interdit l'euthanasie mais prévoit une peine relativement clémente. En POLOGNE, l'euthanasie est passible de 3 mois à 5 ans de prison, mais "dans des cas exceptionnels" le tribunal peut atténuer la peine, voire renoncer à l'infliger. En IRLANDE, toute forme d'assistance à la mort ou de suicide est illégale et passible de 14 ans de prison.
- En France : Euthanasie: un groupe de citoyens français rend son avis. Afp, 16 Décembre 2013, RTLinfo.be, Un groupe représentatif de "citoyens" français rend lundi un avis sur la question délicate de l'euthanasie active et du suicide assisté, jusqu'à présent interdits en France, à la demande de François Hollande qui a promis une loi sur le thème de la fin de vie. Cette "conférence de citoyens" mise sur pied par le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) dévoilera ses conclusions lors d'une conférence de presse à Paris. Ce groupe constitué d'une vingtaine de personnes représentatives de la population française, sélectionnées par l'institut de sondages Ifop, s'est réuni durant trois week-ends à huis clos en novembre et décembre pour entendre les avis de diverses personnes qualifiées. Plusieurs sondages indiquent qu'une majorité de Français soutient l'idée d'une euthanasie active pour les personnes qui le demandent et qui souffrent de "maladies insupportables et incurables". Le dernier baromètre de l'Ifop pour l'association pro-euthanasie ADMD montrait en novembre que 92% des sondés répondent "oui absolument" ou "oui dans certains cas" à la question "selon vous la loi française devrait-elle autoriser les médecins à mettre fin, sans souffrance, à la vie de ces personnes atteintes de maladies insupportables et incurables si elles le demandent?" D'après une estimation d'un directeur de recherche à l'Institut national d'études démographiques (Ined), Nicolas Brouard, on peut évaluer le nombre d'euthanasies passives tel que pratiqué dans la cadre de la loi Leonetti à 3.000 par an en France tandis que "moins de 2.000" personnes souffrant de maladies graves se suicident chaque année.
- Euthanasie des mineurs : Le Sénat dit "oui". La libre.be. BELGA jeudi 12 décembre 2013. Le texte sera envoyé à la Chambre. Le Sénat a adopté jeudi soir, avec une majorité de rechange, la proposition de loi étendant aux mineurs d'âge la dépénalisation de l'euthanasie. "La loi soumise à notre vote résulte d'un large travail éclairé par de nombreuses auditions et, pour beaucoup d'entre nous, de débats contradictoires à l'extérieur du parlement", a indiqué jeudi le chef de groupe PS Philippe Mahoux. "L'avancée est significative" , a salué Cécile Thibaut (Ecolo) dont le parti soutient l'extension, tout en émettant une réserve, l'obligation fait aux parents de donner leur accord par écrit, "une responsabilité trop lourde pour eux" et difficile à gérer en cas de désaccord entre eux. Mais pour Christine Defraigne, "il ne s'agit pas d'obliger les parents à endosser la responsabilité"; ils ne portent pas le poids de la décision, "ils l'accompagnent" tout au long d'un "dialogue permanent". C'est "le médecin, et lui seul, en responsabilité" qui "peut pratiquer une euthanasie", a souligné Philippe Mahoux, se référant à la loi de 2002. Le mineur se trouvera en "relation binaire" avec le médecin, ses représentants légaux intervenant "sur le plan juridique".
- Euthanasie : Nouvelle étape franchie pour l’euthanasie des mineurs. Maïlys Charlier (avec Belga). Le Soir. Mis en ligne il y a 11 minutes (17h50) 12 décembre 2013. Le vote sur l’extension aux mineurs de la dépénalisation de l’euthanasie a eu lieu en fin d’après-midi au Sénat. Elle a été adoptée par 50 voix pour, 17 contre. En vertu de la future loi, pourront bénéficier de l’euthanasie, moyennant accord parental écrit, les mineurs, dont un psychologue aura évalué la capacité de discernement, qui font face à des souffrances physiques insupportables et inapaisables, et dont la mort surviendra de toute manière à brève échéance. Il n’y aura pas de limite d’âge tandis que les autres conditions de la loi de 2002, telle que l’obligation d’une demande répétée, sont maintenues. «La loi soumise à notre vote résulte d’un large travail éclairé par de nombreuses auditions et, pour beaucoup d’entre nous, de débats contradictoires à l’extérieur du parlement», a indiqué Philippe Mahoux, co-auteur de la loi de 2002. «Je veux dire et redire que le temps de celui qui souffre n’est pas le même que le temps de celui qui légifère. Il est donc temps de légiférer», a-t-il lancé. Alors que le CD&V défend la sédation palliative parmi les solutions de rechange à l’euthanasie, le sénateur Jean-Jacques De Gucht (Open VLD) a réagi : « Actuellement, il n’y a pas de garde-fou pour ce type de pratiques, que je conçois également, mais au-delà du fond, votre discours est hypocrite ». Pour rappel, les Commissions réunies des Affaires sociales et de la Justice du Sénat ont adopté il y a deux semaines, par 13 voix contre 4 la proposition de loi qui vise à étendre le cadre légal autorisant l’euthanasie, dans certaines conditions, aux mineurs d’âge dont un psychologue aura reconnu la capacité de discernement. Seuls les mineurs faisant face à des souffrances physiques insupportables et inapaisables, en phase terminale, pourront, encadrés par une équipe médicale, et moyennant l’accord parental, bénéficier de l’euthanasie qu’ils auront sollicitée.
- Euthanasie: les médias étrangers s'intéressent à la situation en Belgique. La libre, 05 décembre 2013. L'intérêt de certains pays pour l'encadrement légal de l'euthanasie amène certains médias étrangers à s'intéresser à la situation en Belgique, dix ans après le vote de la loi, un intérêt d'autant plus prégnant depuis le vote en Commission du Sénat de l'extension du cadre aux mineurs d'âge. Celle-ci viendra à l'ordre du jour de la séance plénière avant la fin de l'année avant un examen par la Chambre. Co-auteur de la loi dépénalisant l'euthanasie, moyennant certaines conditions, Philippe Mahoux (PS) est régulièrement interrogé par les médias étrangers et l'a été, plus encore, ces derniers mois, avec l'extension possible aux mineurs, en France, aux Etats-Unis (Washington Post), en Espagne, en Allemagne, en Pologne, en Russie, en Tchéquie et au Canada. En France, il est notamment intervenu pour réagir à une certaine désinformation par rapport au cadre existant en Belgique, comme il l'avait déjà fait lors du débat houleux, outre-Quiévrain, sur le mariage homosexuel. L'utilisation par certains courants français, souvent situés à l'extrême droite catholique, de pratiques de "désinformation" de la situation en vigueur en Belgique, par la diffusion de films ou par des manifestations, y compris en Belgique, a également été constatée par Jacqueline Herremans, présidente de l'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD) et membre de la commission fédérale de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie. Le co-président de la Commission "euthanasie" du Sénat Alain Courtois (MR) a pour sa part indiqué avoir reçu plus de 5.000 "pétitions" contre l'élargissement, presque toutes écrites en espagnol. "L'intérêt accordé au niveau international à la proposition de loi m'a surpris", réagit Jean-Jacques De Gucht (Open Vld), l'un des quatre co-auteurs de la proposition d'extension avec Philippe Mahoux (PS), Christine Defraigne (MR) et Guy Swennen (sp.a). Selon lui, "cela prouve que nous jouons un rôle précurseur dans le monde dans les dossiers éthiques". Jean-Jacques De Gucht est intervenu la semaine dernière sur CNN et Al Jazeera pour exprimer son point de vue. Cette semaine, il a été interrogé par l'hebdomadaire allemand "Der Spiegel" et dans le service international de diffusion de l'Allemagne, "Deutsche Welle". La semaine prochaine, il rencontrera des journalistes canadiens.
Euthanasie : "Fallait-il étendre la loi sur l’euthanasie aux mineurs?" Entretiens: Charles Van Dievort et Thierry Boutte, La Libre.be, 29 novembre 2013. Oui, pour Dominique Biarent Chef du service soins intensifs à l'hôpital universitaire des enfants Reine Fabiola. Non, pour Catherine Stryckmans Présidente de la commission éthique de l'Association belge des praticiens de l'art infirmier. Il est interpelant de constater que sous l'intitulé "Non, pour Catherine Stryckmans", les réponses de celle-ci aux deux dernières questions qui lui sont posées, semblent de facto soutenir la proposition d'extension de la loi : ... Selon votre expérience, beaucoup de mineurs demandent-ils l’euthanasie ? D’abord, on n’a pas de recul suffisant par rapport à la première loi. On n’a pas de statistique fiable. Existe-t-il une vraie demande chez les jeunes ? Entre un adolescent de 17 ans et un adulte de 18 ans, la marge n’est pas grande. Or, les chiffres actuels montrent les demandes très peu nombreuses d’euthanasie pour les 18-25 ans. Ensuite, selon mon expérience et celles des équipes où j’ai travaillé, on n’a jamais connu de demande d’euthanasie d’un mineur. Je m’explique. Les soignants, sur le terrain, ne sont pas d’accord sur ce qu’est une euthanasie. Pour eux, une sédation terminale - l’administration de médicaments qui à court terme vont endormir paisiblement la personne - est une euthanasie, pas selon les termes de la loi. On dit qu’il y a des demandes. Des demandes de quoi ? D’euthanasie au sens de la loi ? Ou de "Laissez-moi tranquille ! Non, je ne recommencerai pas une xième chimio ou une nouvelle greffe de foie ! J’en ai marre de vos traitements qui ne servent à rien ! Laissez-moi finir mes jours paisiblement ! Fichez-moi la paix." Voilà les demandes de jeunes que nous entendons. Mais ils ne demandent pas de mourir, ils demandent de terminer leur vie paisiblement... Y a-t-il, chez les mineurs, une vraie demande d’euthanasie, c’est-à-dire de mourir directement via une injection ? Je ne crois pas. Et si, malgré tout, une demande d’euthanasie apparaît ? Quand on a vraiment tout essayé, que la souffrance reste intense, que pour tout le monde la seule solution est l’euthanasie, que la décision est mûrement réfléchie en équipe pluridiplinaire, avec l’enfant, avec les parents : qui va poursuivre le médecin qui, en son âme et conscience, prendra la décision extrême d’une euthanasie ? Aujourd’hui, malgré la loi, de nombreuses euthanasies ne sont pas déclarées - 600 cas en tout, selon une étude la VUB. Aucun cas n’a été envoyé au parquet. La crainte d’une poursuite et d’un procès n’est pas fondée. Pourquoi alors avoir besoin d’une extension de la loi aux mineurs ?
- Vu d'ailleurs dans le monde. : Euthanasie : Euthanasie des enfants en Belgique: ce qu'en disent nos voisins. RTBFinfo, MEDIAS, 28 novembre 2013. Le vote largement majoritaire intervenu au sein des Commissions du Sénat sur le droit des mineurs à l'euthanasie, ne laisse pas nos voisins indifférents. Tous diffusent largement l’information dans leurs médias, avec plus ou moins de retenue et en donnant largement la parole aux différentes opinions. Avec les Pays-Bas, la Belgique est montrée comme une exception culturelle.
- Euthanasie : L’extension de la loi sur l’euthanasie aux mineurs votée à une large majorité, Le Soir, 27 novembre 2013, Les Commissions réunies des Affaires sociales et de la Justice du Sénat ont adopté mercredi par 13 voix contre 4 la proposition de loi qui vise à étendre le cadre légal autorisant l’euthanasie, dans certaines conditions, aux mineurs d’âge dont un psychologue aura reconnu la capacité de discernement. Seuls les mineurs faisant face à des souffrances physiques insupportables et inapaisables, en phase terminale, pourront, encadrés par une équipe médicale, et moyennant l’accord parental, bénéficier de l’euthanasie qu’ils auront sollicitée. Lire également : Euthanasie: une extension indispensable et urgente, Béatrice Delvaux, Le Soir, 27 novembre 2013. ... il faut saluer le fait que ce mercredi, la commission du Sénat passe au vote sur l’extension aux mineurs, de la loi sur l’euthanasie... il est une souffrance qui ne peut attendre qu’on « perfectionne » le dispositif : celle des enfants confrontés à une souffrance intolérable et à une maladie incurable, assortie au désarroi total de leurs parents et des médecins arrivés au bout de leurs réponses... les questions éthiques échappent en Belgique à l’affrontement particratique : c’est l’une des choses qui fait l’exemplarité de notre société. Ceux qui votent ces textes-là le font à titre personnel. Ce sont les consciences individuelles qui s’expriment, pas les fractures politiques ou idéologiques d’une particratie. C’est là toute la sagesse de notre démocratie... Les opinions relatives à l’euthanasie sont toutes respectables, car on touche à l’intimité de chacun. Pour ce qui nous concerne, nous estimons cette extension aux mineurs indispensable et urgente. Le texte proposé nous paraît extrêmement pertinent en n’imposant pas d’âge limite, mais en faisant appel à la capacité de discernement du mineur – assortie de l’accord des représentants légaux. Rappelons que l’euthanasie légalisée reste un choix, qui n’est pas alternatif mais fait partie d’un tout, comprenant notamment le recours aux soins palliatifs. L’existence d’une loi est le meilleur garde-fou contre les dérapages possibles de ce qui se pratique déjà dans la clandestinité. Elle dote aussi ce geste ultime et grave d’un contexte empreint de sérénité, car permettant une discussion ouverte, et sans crainte, de tous, en ce compris les médecins confrontés aux demandes. Avec la possibilité au bout de ce dialogue de maintenir ou pas un souhait.
- Euthanasie : Des pédiatres réclament l'extension de la loi sur l'euthanasie. belga 06 novembre 2013 - Mis à jour 08 novembre 2013. L'extension de la loi pourrait se faire via une majorité alternative. Dans une lettre ouverte, 16 pédiatres, également actifs dans des hôpitaux catholiques, appellent à légaliser l'euthanasie des mineurs le plus vite possible. Les cas auxquels ils sont confrontés dans leur pratique sont insupportables, peut-on lire dans De Morgen et Le Soir. Le Sénat se penche sur la question ce mercredi. Une majorité alternative, sans le CD&V, est peut-être en cours de formation pour voter l'extension. "Chaque décision de fin de vie est un acte d'humanité qui ne peut être posé qu'en toute dernière instance. Pourquoi priver les mineurs de cette ultime possibilité? ", s'interrogent les 16 pédiatres dans cette carte blanche. Les situations auxquelles les médecins sont confrontés dans leur pratique sont douloureuses. Tellement douloureuses qu'ils veulent que quelque chose change. "Pour être parfaitement clairs : en tant que médecin nous ne recherchons pas ce genre de situations, mais elles sont une réalité. Dans ces conditions, notre devoir est d'aider le patient, de préférence de la manière la plus humaine et responsable possible." "L'expérience nous apprend qu'en cas de maladie grave et de décès imminent, les mineurs développent très rapidement une très grande maturité, à tel point qu'ils sont parfois plus à même de réfléchir et de s'exprimer sur la vie que des personnes majeures en bonne santé', relèvent les pédiatres. Ce n'est pas parce que l'euthanasie des mineurs reste taboue qu'elle n'est pas pratiquée, bien qu'on ne dispose pas de chiffres précis. Un coup de sonde auprès de la VUB et de l'UGent en 2010 avait montré que 13 cas avaient été recensés sur les 18 derniers mois. Ces euthanasies avaient été pratiquées sur des enfants de 1 à 17 ans.
- Vu de France. - Euthanasie en Belgique : 11 ans plus tard, le débat fait toujours rage chez nos voisins. Les Belges prêts à aller plus loin, les politiques sont plus frileux. Le HuffPost avec AFP, Sandra Lorenzo, 02 novembre 2013. EUTHANASIE - C'est un combat qui dure. Dix ans après la mort de Vincent Humbert en septembre 2003, la longue marche vers la légalisation de l'euthanasie, entamée au début des années 2000 se poursuit lentement à coups de rapports parlementaires et d'affaires retentissantes. Samedi 2 novembre, la 6ème journée mondiale pour le droit de mourir dans la dignité tentera une nouvelle fois de mobiliser les Français en faveur de la dépénalisation de l'euthanasie. Dans ce domaine, la Suisse et la Belgique sont souvent citées en exemple. Dans ce dernier pays pourtant, si l'euthanasie est autorisée depuis 11 ans, la loi et ses conditions d'application font toujours débat. Une décennie après sa légalisation, la mort assistée est toujours sujette à controverse dans le royaume, même si les opposants peinent à mobiliser l'opinion.
- Euthanasie. "On ne lâche pas le patient, même s’il demande l’euthanasie", Hovine Annick, La Libre, 23 octobre 2013. "La demande d’euthanasie s’inscrit dans une philosophie d’autonomie individualiste alors que dans la philosophie des soins palliatifs, la personne qui meurt fait partie de toute une société." La réflexion éthique sur la pratique des soins palliatifs aboutit forcément à la question de l’euthanasie. Le colloque wallon y consacre la matinée du samedi, en croisant les regards des différents praticiens concernés. Médecin en soins palliatifs, le docteur Corinne Van Oost est parfois confrontée à ce type de demandes. Voici quelques unes de ses réponses : Que faites-vous face à un patient qui persiste dans sa demande d’euthanasie ? Il en reste très peu : 90 % des demandes tombent quand il y a un accompagnement palliatif. A la Clinique Saint-Pierre, à Ottignies, comme avec Domus, l’équipe de soins palliatifs à domicile avec laquelle je travaille, nous avons choisi d’accompagner ces personnes jusqu’au bout. On fait équipe ensemble, avec les infirmières ou avec le médecin traitant quand la demande arrive chez lui. On ne lâche pas un patient. On ne le transfère pas vers un autre hôpital ? C’était le cas il y a dix ans. Du côté francophone, on a mis du temps à intégrer l’euthanasie dans nos pratiques. Maintenant, cela se fait de plus en plus. Rares sont les services de soins palliatifs qui y restent opposés. La demande est toujours accompagnée mais certains restent réticents par rapport à l’acte. Personnellement, vous en pratiquez ? Oui. On aide nos patients jusqu’au bout. Dans notre unité, il y a 170 décès par an, dont 3 ou 4 par euthanasie. On essaie toujours d’être à deux parce que c’est un acte qui est difficile, qui n’est pas banal et qu’il y a aussi deux injections à pratiquer. Cela nous permet de nous soutenir. Je viens aussi souvent en aide à mes confrères à domicile, même si ce sont eux qui sur le plan légal prennent la responsabilité de l’acte. C’est toujours difficile : je ne les laisse pas tout seuls. Quel a été le déclic pour intégrer l’euthanasie dans votre pratique palliative ? Il y a des patients à qui on a dit non, on va encore un peu attendre… Et qui se sont suicidés. Là, je me suis dit que peut-être, on devait entendre un peu plus leurs souffrances. C’est ce type de patients qui nous ont fait bouger, nous, médecins de soins palliatifs.
- Euthanasie: un drôle de sondage. Etienne Dujardin, 04 octobre 2013. Opinions : La vie est précieuse et nous devons la traiter avec respect. Il y a une grande différence dans le vécu du patient et du médecin entre le faire mourir et le laisser mourir. Une analyse d'Etienne Dujardin, licencié en droit et en notariat. Un sondage publié dans "La Libre" d’hier explique qu’entre 75 et 80 % des Belges sont favorables à l’élargissement de l’euthanasie aux enfants, même sans leur consentement, et aux personnes démentes en état de souffrance irrémédiable. Comme tout sondage, il faudrait en savoir plus sur les conditions de réalisation de ce dernier pour savoir s’il est pertinent ou non. Mais le débat n’est pas là. Ce qui est curieux, c’est que les questions posées ne correspondent nullement au débat législatif. En effet, il n’est pas question d’élargir l’euthanasie à des personnes mineures sans leur consentement ou à des déments sans une déclaration préalable. Les responsables de ce sondage devraient savoir que, sans le consentement du patient, on sort du cadre de la loi sur l’euthanasie. N’est-il pas dérangeant que, sur une matière aussi complexe, un institut de sondage ne puisse rassembler une information correcte ? Ce débat mérite de la précision et du sérieux.
- Euthanasie : les Belges favorables à une extension de la loi sur l'euthanasie. Christian Laporte 04 octobre 2013. A la veille du coup d'envoi de la nouvelle année parlementaire et donc du retour du dossier devant la Haute assemblée, le Baromètre politique "Dedicated - La Libre - RTBF" avait aussi sondé les Belges le mois dernier sur les modifications législatives annoncées en vue de compléter la loi sur l’euthanasie. En voici les principales conclusions. 1. Large majorité pour l’extension aux mineurs ne pouvant s’exprimer. Les sénateurs planchent sur une extension de la loi permettant à de jeunes mineurs “capables de discernement” de se positionner eux-mêmes sur une fin de vie anticipée mais les sondeurs ont pris l’hypothèse de mineurs qui ne sont plus en état de donner leur consentement et donc incapables de donner leur avis et de demander eux-mêmes qu’on abrège leurs souffrances... Il en ressort que dans pareils cas qui concernent des enfants dans le coma ou dans un état végétatif prolongé, près de deux Belges sur cinq sont favorables à ce qu’on procède à une euthanasie. 2. Large soutien aussi pour l’euthanasie de personnes démentes. Les Belges sont aussi favorables à quelque 80 % à autoriser l’euthanasie de personnes majeures souffrant de démence type Alzheimer ou de démence vasculaire grave qui les font tellement souffrir qu’elles ne peuvent plus les supporter.
- Euthanasie : Une euthanasie après une opération ratée de changement de sexe: « C’est conforme à la loi ». Patricia Labar, Belga, 1 octobre 2013. Un homme de 44 ans, qui ne souffrait pas d’une maladie en phase terminale, a été euthanasié après une opération ratée de changement de sexe. L’homme était né avec un sexe de femme. Il avait subi plusieurs opérations mais le résultat n’était pas à la hauteur de ses espoirs. L’homme se sentait toujours emprisonné dans un corps dont il ne voulait pas, rapporte Het Laatste Nieuws. C’est l’histoire de Nancy devenue Nathan à l’âge de 42 ans car il ne supportait plus son corps de femme. À sa demande, il a été euthanasié lundi. L’euthanasie a été effectuée sous la supervision du médecin Wim Distlemans de la VUB. Selon ce dernier, toutes les conditions étaient réunies pour y procéder. « On pouvait clairement parler dans ce cas de souffrances psychiques insupportables », souligne-t-il. Un tel cas est-il conforme à la loi ? La loi permet d’avoir recours à l’euthanasie quand il y a une souffrance psychique incurable et pas seulement une souffrance physique. « La personne doit présenter une affection grave et incurable qui lui cause des souffrances mais le législateur a précisé que ces souffrances peuvent être d’ordre psychiques ou physiques, donc la chose est tout à fait envisageable car il peut se trouver des cas où la douleur est contrôlée mais en revanche des questions d’existence, de perte d’autonomie, de dignité surtout se trouvent vraiment bien présentes », a commenté au micro de RTL, Jacqueline Herremans, membre de la commission euthanasie. Et de préciser : « La décision n’est jamais prise par un seul médecin dans ce cas précis. Un premier médecin s’est intéressé aux caractères graves et incurables de l’affection ainsi qu’aux souffrances psychiques ou physiques inapaisables. Un autre médecin, un psychiatre, spécialiste de la pathologie concernée, s’est intéressé à la qualité de la demande s’il n’y a pas, par exemple, état de dépression passagère »
- Euthanasie : la mort sur commande en Europe. Le Journal international.fr, 01 août 2013, Laure Curien. La vie ou la mort, avons-nous vraiment le choix ? Euthanasie active, passive, suicide assisté ou encore accès aux soins palliatifs, quelles solutions pour les patients atteints d’une maladie incurable ? Le Journal International vous propose un tour d’horizon sur les législations européennes concernant l’aide à mourir. Pour bien comprendre le débat, il est important de distinguer quelques notions. Autoriser l’euthanasie active permet au médecin d’administrer au malade une substance létale en vue de provoquer la mort immédiatement. Elle se distingue de l’euthanasie passive qui correspond au renoncement du malade des traitements médicamenteux, suivi d’un arrêt des mesures de maintien de la vie comme l’alimentation ou de l’hydratation artificielle. Le suicide assisté se comprend comme un acte actif à mourir. À l’instar de l’euthanasie active, l’assistance au suicide désigne le fait de fournir à une personne les moyens de se suicider. Chaque pays membre de l’Union européenne est autorisé à légiférer comme il l’entend en ce qui concerne le droit à mourir tant que les solutions proposées restent dignes et respectables. Les pays du Benelux autorisent une aide active à mourir alors que d’autres pays de la vieille Europe réfléchissent encore (le Royaume-Uni, ou l’Espagne). Depuis 2009, le sénat italien interdit aux patients en fin de vie de demander l’interruption de leur alimentation au nom du « droit à mourir ». Le vote est intervenu un mois et demi après la mort d’Eluana Englaro, dans le coma depuis 17 ans dont la famille avait obtenu en justice le droit de mourir. En ce qui concerne certains pays d’Europe de l’Est comme la Pologne, l’acharnement thérapeutique, qu’ils refusent d’interdire, est véritablement la seule option envisageable. Retour dans l'article de Laure Curien sur quelques exceptions juridiques européennes proposant une alternative à l’acharnement thérapeutique.
- Euthanasie: nouvelle tentative à la rentrée pour élargir la loi aux mineurs. L'avenir.net, 17 juillet 2013. Les Commissions réunies des Affaires sociales et de la Justice du Sénat ont décidé ce mercredi d’entamer à la rentrée le travail législatif visant à étendre aux mineurs d’âge l’actuel cadre dépénalisant, sous certaines conditions, l’euthanasie. La Commission euthanasie se réunirait une première fois le mercredi 2 octobre à 10h15 et ensuite toutes les semaines, le mardi ou le mercredi. L’opportunité d’étendre l’actuelle loi sur l’euthanasie a buté il y a quelques semaines sur un différend au sein de la majorité fédérale, CD&V et cdH n’étant pas prêts à suivre les libéraux et les socialistes dans leur volonté d’accélérer le rythme de travail autour de propositions de consensus (mineurs, déclaration anticipée...) en vue d’un aboutissement au terme de la législature. Ces derniers ont dû se résoudre à reporter l’entame de l’examen législatif à la rentrée alors qu’ils avaient espéré obtenir un vote en séance plénière du Sénat avant les vacances parlementaires. A la rentrée, le calendrier parlementaire sera particulièrement serré alors que les assemblées seront amenées à examiner et voter les derniers (mais les plus importants) volets de la sixième réforme de l’Etat. Les Commissions organiseront à cette fin leur rentrée le 16 septembre, a indiqué Alain Courtois, co-président de la Commission euthanasie du Sénat. Il faudra veiller à organiser une bonne concertation avec la Commission des Réformes institutionnelles, et donc avec la présidente du Sénat, Sabine de Béthune (CD&V), a rappelé Francis Delpérée, chef de groupe cdH. Outre la problématique des mineurs et de la déclaration anticipée, Jacques Brotchi (MR) a rappelé l’existence de sa proposition relative aux maladies dégénératives.
- Euthanasie des mineurs : le CD&V ne veut pas être mis hors-jeu. Flandreinfo.be, 23 juin 2013. Le CD&V a réclamé dimanche plus de respect à ses partenaires du gouvernement fédéral dans le débat sur l'euthanasie des mineurs, appelant à la concertation plutôt que de mettre les chrétiens-démocrates "hors-jeu" en déposant des propositions de loi, comme l'ont fait la semaine dernière les socialistes (PS, SP.A) et les libéraux (MR, Open VLD). Alors qu'une majorité alternative se dégage pour étendre aux mineurs disposant de la "capacité de discernement de recourir à l'euthanasie" le CD&V a réclamé dimanche plus de respect à ses partenaires du gouvernement fédéral dans ce débat. Le CD&V s'est senti contourné lorsque des sénateurs des quatre partis ont présenté leurs propositions de loi au cours d'une conférence de presse. "Nous attendons plus de respect. Ça ne va pas si deux partis - ou quatre si l'on compte le MR et le PS - déposent des propositions en disant 'c'est à prendre ou à laisser'. Ce n'est pas comme ça que ça marche", a commenté le président du CD&V Wouter Beke sur le plateau du Zevende Dag (VRT).
- Elargissement de l’euthanasie: «Faisons preuve de sérénité et d’ouverture d’esprit». Le Soir, jeudi 20 juin 2013. Quatre sénateurs du PS, du MR, du SP.A et du VLD ont déposé quatre propositions de loi susceptibles de recueillir un maximum de soutien en vue d’élargir la loi sur l’euthanasie. Les propositions visent (i) l’euthanasie des mineurs, (ii) la possibilité de rendre la déclaration anticipée illimitée, (iii) l’obligation de renvoi à un autre médecin en cas de refus d’accéder à la demande du patient et (iv) la confirmation de l’interdiction de clause de conscience pour des institutions (hôpitaux, maisons de repos).
- L’euthanasie des mineurs bientôt une réalité. Une large majorité alternative, sans le CDH et le CD&V, soutient l’idée. Antoine Clevers, DH.be, jeudi 20 juin 2013. “Le temps est venu d’avancer” , estime le sénateur Guy Swennen (SP.A). Les positionnements politiques des différents partis se sont nettement clarifiés hier, en commission mixte de la Justice et des Affaires sociales du Sénat, sur la délicate question de l’élargissement de l’euthanasie. “Je me suis fait une conviction des auditions enrichissantes que nous avons eues : 10 ans après l’adoption de la loi historique sur l’euthanasie (en 2002), les esprits sont mûrs pour y apporter des corrections” , reprend M. Swennen.Le coprésident de la commission, Alain Courtois (MR), a en effet noté la volonté d’une large majorité d’avancer sur deux points. “Un : la problématique de l’extension de l’euthanasie pour les mineurs d’âge. Deux : celle de la déclaration anticipée de volonté.”
Le hic ? Cette majorité n’est pas gouvernementale (PS, SP.A, CDH, CD&V, MR et Open VLD), mais alternative… Tant Écolo/Groen que la N-VA ont affiché leur intention d’avancer sur les deux thématiques consensuelles. “Je suis partisan d’une proposition de loi émanant de la commission qui serait soutenue le plus largement possible” , a ainsi commenté Elke Sleurs (N-VA). Et c’est bien là le but recherché par toute la commission. Le CD&V ne semble pas s’offusquer de la situation. Il se dit même prêt à réformer la déclaration anticipée (dont le délai de validité). En revanche, le CDH – qui ne soutient, à ce stade, aucune des idées sur la table – aimerait que le problème remonte aux présidents de parti de la majorité traditionnelle…Quoi qu’il en soit, les sénateurs devront mettre les bouchées doubles pour conclure avant la fin de la législature, en mai 2014. Le calendrier n’est pas favorable avec les grandes vacances et la campagne électorale qui approchent. En plus, dès après les élections, le Sénat n’existera plus dans sa forme et ses compétences actuelles… “Il faut aller aussi vite que possible. Nous devons avoir une décision et un vote en plénière avant les vacances d’été” , tranche Jean-Jacques De Gucht (Open VLD). “Sinon, je crains que le débat ne se voie hypothéqué.” Avancer rapidement ? “Oui, mais aussi correctement” , tempère Cécile Thibaut (Écolo). “Je crois, par exemple, que de nouvelles auditions seront nécessaires pour évaluer le rôle des parents.” Guy Swennen conclut : “Il n’est pas encore minuit moins cinq, mais il est déjà minuit moins le quart…” Au boulot. Et vite.
- Euthanasie: P. Mahoux (PS) veut dépasser les clivages partisans. RTBF Info, mercredi 12 juin 2013. Invité Matin Première 12/06/13 : Ph.Mahoux: L’extension de la loi sur l’euthanasie aux mineurs, une priorité ? Pour le sénateur Philippe Mahoux (PS), invité de Matin première, la question qui sera débattue ce mercredi en commissions de la Justice et des Affaires sociales du Sénat est une question qui mérite l’urgence. "La notion de temps n’est pas la même pour les personnes qui souffrent que pour ceux qui prennent des décisions", dit-il. W.F., avec M. Sirlereau
- Euthanasie: place au débat politique. Vers l'Avenir. mercredi 15 mai 2013 - Belga. Les Commissions réunies des Affaires sociales et de la Justice du Sénat en ont terminé mercredi avec les auditions organisées en vue d’une extension éventuelle de la loi dépénalisant partiellement l’euthanasie, les derniers spécialistes entendus se concentrant sur les refus de pratiquer l’euthanasie dans le cadre actuel, notamment en ce qui concerne les pathologies de type psychique. Les deux présidents des Commissions, Elke Sleurs (N-VA) et Alain Courtois (MR), se verront demain jeudi pour s'accorder sur une proposition de calendrier en ce qui concerne la suite des travaux. Les débats politiques pourraient démarrer d'ici une dizaine de jours. Un des problèmes soulevés ces derniers mois au Sénat concerne le refus de certains médecins mais surtout de certaines institutions de pratiquer l'euthanasie, une prise de position qui rentre potentiellement en conflit avec le droit du patient d'y avoir recours. Le professeur Herman Nys (KUL), grand spécialiste de l'euthanasie, a suggéré de rendre obligatoire la nécessité pour un médecin refusant l'euthanasie de renvoyer le patient vers un confrère sous peine de "sanctions disciplinaires". En vertu de la loi actuelle, un médecin peut refuser l'acte; il revient alors au patient de consulter un confrère, le prestataire précédent devant alors communiquer son dossier, ce qu'il ne fait pas systématiquement.
Jacqueline Herremans, présidente de l'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité, a pour sa part estimé que le renvoi obligatoire suffirait à susciter un "mouvement" favorable, de même que l'inscription dans la loi de l'interdiction pour une institution de faire valoir une clause de conscience. La dernière séance d'auditions a permis de souligner la difficulté à faire évoluer l'euthanasie en ce qui concerne les pathologies en milieu psychiatrique, d'origine psychique ou cérébrale.
Alors que la sénatrice CD&V Els Van Hoof avait indiqué, à rebours des auditions tenues jusqu'ici, qu'elle ne connaissait pas un seul hôpital refusant d'exécuter l'actuelle loi sur l'euthanasie, la psychiatre Lieve Thienpont lui a rétorqué qu'elle n'intégrait certainement pas les hôpitaux psychiatriques dans ses statistiques, aucun de ceux-ci n'exécutant ce type de pratique. Evoquant la nécessité de prendre en compte la souffrance psychique des patients, celle-ci a fait référence à un cas dramatique, celui d'Edith Vincke, qui, découragée par les refus du corps médical d'accéder à ses demandes d'euthanasie, a fini par se suicider après des années de combats contre la maladie. Le père de la victime était venu mercredi, parmi le public, assister aux auditions. Ce dernier a créé un blog rassemblant des témoignages. La souffrance psychique doit être prise en compte, a insisté Lieve Thienpont, appuyant une prise de position de Jacques Brotchi (MR). Parfois, "on vit encore mais on n'a plus de vie", a-t-elle précisé, souignant qu'elle n'évoquait pas de simples dépressions mais bien des pathologies importantes. Professeur à la VUB et président de la Commission fédérale de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie, Wim Distelmans a plaidé mercredi en faveur d'une amélioration de la loi actuelle, tout en se disant, comme Wim Distelmans, opposé, par crainte de s'y perdre, à une "codification" des textes sur la fin de vie, comme le suggère Groen. 'information doit être renforcée, ont plaidé l'ensemble des spécialistes entendus, alors que Wim Distelmans et Jacqueline Herremans ont défendu, plus avant, l'idée d'une déclaration anticipée permettant de se prémunir d'un éventuel état de démence. Les idées progressent, a fait observer Wim Distelmans. "Il y a dix ans, des hôpitaux indiquaient qu'il n'y avait pas besoin de soins palliatifs car chez eux, on soignait, on ne préparait pas à la mort. Aujourd'hui, on y dit qu'il n'y a pas besoin d'euthanasie car des équipes de soins palliatifs ont été mises en place. Les esprits évoluent", a-t-il ironisé. Les spécialistes sont également revenus sur le fait que les pratiques d'euthanasie étaient fort différenciées dans le nord et le sud du pays, Wim Distelmans, soulignant que la sédation palliative, qu'il voit comme une euthanasie déguisée, était deux fois plus pratiquée dans la partie francophone du pays. Alors que certains y voient un clivage culturel - les médecins francophones se retrancheraient plus volontiers derrière le colloque singulier - Jacqueline Herremans y voit d'autres raisons potentiellement changeantes. Ces statistiques pourraient évoluer car la formation des médecins aux pratiques de fin de vie dont l'euthanasie est aujourd'hui une réalité, il y a un intérêt croissant pour ce type de conception tandis que le nombre de demandes moins important pourrait être corrigé moyennant un accroissement de l'intérêt médiatique francophone pour ce genre de problématique. A la suite des auditions, un certain nombre d'éléments semblent recueillir une majorité d'échos favorables en Commission, notamment la suppression de délai de cinq ans pour la déclaration anticipée ou l'ouverture de l'euthanasie aux mineurs d'âge capables de discernement. Le débat politique va pouvoir s'engager, à une dizaine de mois de la fin de la législature, un calendrier relativement serré pour un parcours parlementaire dans deux assemblées. En marge des auditions Jacqueline Herremans a appelé à avancer au plus vite sur ce qui pouvait faire consensus, en s'appuyant pour ce faire sur la plus large majorité possible, cela alors que certains, semblent vouloir isoler la N-VA, qui copréside la Commission.
- Euthanasie : Elargir l’euthanasie ? On entre dans le vif du sujet. La Libre 17 mai 2013. Après les auditions d’experts (médecins, juristes, universitaires, éthiciens ), place au débat politique en commissions réunies du Sénat. Il reste dix mois. Les commissions réunies de la Justice et des Affaires sociales du Sénat, qui se penchent depuis février sur une extension de la loi de 2002 dépénalisant l’euthanasie sous conditions, vont entrer dans le vif du sujet. Quinze propositions de loi (seuls le CDH et Ecolo n’en ont pas déposé) sont sur la table, désormais enrichies des réflexions des experts. Elles visent, essentiellement, à étendre la dépénalisation de l’euthanasie aux mineurs et aux personnes démentes (lire ci-contre). Mais les discussions parlementaires ne se sont pas cantonnées à cet éventuel élargissement. Plusieurs experts entendus par le Sénat ont soulevé la difficulté que rencontrent certains malades à faire exercer ce droit des patients.
- Euthanasie : Place au débat politique sur l'euthanasie. 7 sur 7 15 mai 2013. Les Commissions réunies des Affaires sociales et de la Justice du Sénat en ont terminé ce mercredi 15 mai 2013 avec les auditions organisées en vue d'une extension éventuelle de la loi dépénalisant partiellement l'euthanasie, les derniers spécialistes entendus se concentrant sur les refus de pratiquer l'euthanasie dans le cadre actuel, notamment en ce qui concerne les pathologies de type psychique. Les deux présidents des Commissions, Elke Sleurs (N-VA) et Alain Courtois (MR), se verront demain jeudi pour s'accorder sur une proposition de calendrier en ce qui concerne la suite des travaux. Les débats politiques pourraient démarrer d'ici une dizaine de jours. Un des problèmes soulevés ces derniers mois au Sénat concerne le refus de certains médecins mais surtout de certaines institutions de pratiquer l'euthanasie, une prise de position qui rentre potentiellement en conflit avec le droit du patient d'y avoir recours. Le professeur Herman Nys (KUL), grand spécialiste de l'euthanasie, a suggéré de rendre obligatoire la nécessité pour un médecin refusant l'euthanasie de renvoyer le patient vers un confrère sous peine de "sanctions disciplinaires". En vertu de la loi actuelle, un médecin peut refuser l'acte; il revient alors au patient de consulter un confrère, le prestataire précédent devant alors communiquer son dossier.
- Euthanasie : "Christian de Duve" par Daniel Carré. Mediapart. 10 mai 2013. Ce samedi 4 mai en début de soirée, sa fille Françoise nous a appelée pour nous dire que son père était parti le matin même, selon sa volonté, entouré des siens. Elle nous donne le « go » à la publication de cette interview posthume et évoque les derniers instants de son père : « C’était impressionnant. Il n’était que sourire, nous demandant de ne pas pleurer, nous disant que c’était un moment heureux. Je n’ai jamais vu quelqu’un qui, au moment de sa mort, avait une telle force de vie. Il nous a quittés dans une grande sérénité, refusant la prise de calmants précédant l’injection décisive. Il est parti en nous disant Adieu et en nous souriant. »
- Euthanasie : "Courtois sur l'euthanasie: “Voyons quels partis veulent avancer”. 07 mai 2013. La libre. Le sénateur Alain Courtois (MR) fait le point sur les travaux en cours. 15 propositions de loi, une proposition de résolution et un même objectif : adapter la législation sur l’euthanasie. Depuis le 20 février, les commissions des Affaires sociales et de la Justice du Sénat planchent sur l’élargissement de la loi de 2002. Deux axes forts : élargir la loi sur l’euthanasie tant aux mineurs qu’aux personnes souffrant de démence.
- Euthanasie : "l'actualité en Belgique". 06 mai 2013. Sudinfo.be : Seize pour cent de cas d'euthanasies en plus en un an; Un prisonnier demande, et obtient, le droit d'être euthanasié; Un prisonnier euthanasié pour la première fois en Belgique; 1.133 euthanasies pratiquées un 2011, un record; Des jumeaux ne supportaient pas l'idée de ne plus se voir: ils ont été euthanasiés ensemble; Les médecins flamands plus enclins à l'euthanasie que les wallons.
- Euthanasie : "la Belgique manque-t-elle d’éthique ? " 06 mai 2013. Si la Belgique légiférait en faveur de l'euthanasie il y a 10 ans, peu de ses voisins européens ont depuis suivi la mouvance. Non, au contraire, elle fait preuve d'éthique! Edouard Delruelle précise la situation. Lire son interview dans le 15e Jour.
- Euthanasie: "de la loi à la pratique". Vivat. 06 mai 2013. Regard pratique sur la société et son évolution. La Belgique est, après les Pays-Bas, le 2e pays au monde à avoir dépénalisé l'euthanasie. Le droit de mourir dans la dignité et la loi ne font pas partout bon ménage. En Belgique, à la Chambre, le projet a été voté par 86 oui, 51 non et 10 abstentions et il exprime, même s'il est imparfait, la reconnaissance du droit fondamental de chaque être humain de rester maître de ses choix de vie et de mort.
- Euthanasie : "Toute l'actu Euthanasie". 06 mai 2013. 7 sur 7. De septembre 2010 à mars 2013, de nombreux articles ont jalonnés le débat sur l'euthanasie.
- Euthanasie pour les mineurs : "La Flandre pour l'extension de la loi sur l'euthanasie aux mineurs". 7sur7.be Dimanche 5 mai 2013. Une large majorité semble se dégager, surtout du côté flamand, en faveur d'un texte de consensus pour un élargissement de la loi autorisant l'euthanasie sous certaines conditions aux mineurs. C'est en tout cas ce qui est apparu mercredi à l'issue d'une deuxième série d'auditions en Commissions jointes de la Justice et des Affaires sociales du Sénat. Dans deux semaines, les commissions entameront les auditions sur le deuxième volet, à savoir l'euthanasie pour les personnes atteintes de démence ou de maladies neurogénétiques.
- Euthanasie: "l'objection de conscience des institutions pose question" DH 23 avril 2013. La clause de concience est-elle légitime? La clause de conscience que font valoir certaines institutions de santé pour ne pas appliquer la loi sur l'euthanasie fera l'objet d'un prochain "avis" du Comité consultatif de Bioéthique, dont "une partie tend à prouver" qu'il n'existe "pas de fondement juridique" permettant d'affirmer qu'elle serait "légitime", a indiqué mardi l'un de ses membres, reconnaissant cependant qu'il n'y avait d'unanimité à ce propos. Groen est le septième parti à déposer une proposition dans le cadre des débats sur l'extension de la loi sur l'euthanasie. Déposé par la sénatrice Freya Piryns, le texte, qui s'inspire d'une proposition d'un professeur de l'Université d'Anvers, Evelien Delbeke, vise à légiférer l'ensemble des problématiques de la fin de vie.
- Euthanasie pour les "déments" : "Euthanasie | Extension de l’euthanasie aux personnes atteintes de démence: premières auditions ce mercredi 20 mars". Un relevé de jeudi 21 mars 2013 des notes prises par André Dubus, sénateur CDH au cours de cette commission. Auditions du 20 mars 2013 – Commissions réunies Affaires sociales et Justice – Euthanasie et personnes atteintes de démence, d’Alzheimer et autres pathologies neurologiques dégénératives. Le Dr Cosyns retrace les grandes étapes qui ont caractérisé l’évolution de la relation thérapeutique. "D’une conception paternaliste des soins (années ’60-’70 : le Médecin sait ce qui est bon pour le patient, il décide donc pour lui), la relation thérapeutique est passée par l’accompagnement des patients vers le décès (’80-2000) avant de basculer vers un modèle au sein duquel la prédominance était accordée à la décision du patient (consacrée par les législations de 2002 sur l’euthanasie et les droits du patient)... Après l’évocation de plusieurs cas concrets, le Dr Cosyn conclut par un vibrant plaidoyer pour l’intégration du droit à l’euthanasie dans le cadre de la loi sur les droits du patients. Ce qui représenterait un gain de simplicité et d’efficacité au service d’une qualité de vie maximale dans la dernière tranche de vie..."
- Euthanasie : "Intégrer l'euthanasie dans les droits des patients et l'éliminer des lois sur l'euthanasie et les soins palliatifs" RTBF Info 20 mars 2013. Le Sénat a entamé mercredi en Commissions l'audition d'experts à propos d'une éventuelle extension de la loi sur l'euthanasie aux personnes démentes. Un professeur de l'université de Gand, le docteur Marc Cosyns, a plaidé mercredi, en Commissions réunies des Affaires sociales et de la Justice du Sénat, en faveur de la suppression des lois sur l'euthanasie et les soins palliatifs et leur intégration dans la loi sur les droits des patients.
- Euthanasie : "Les évêques de Belgique s’opposent à un élargissement de la loi sur l’euthanasie, datant de 2002, aux mineurs d’âge et aux personnes démentes.". 06 mars 2013. Life.l’avenir.be
- Alain répond à Mgr Léonard sur l'euthanasie des mineurs: "Il n'est pas parent donc ne connaît pas le sujet" (vidéos)
RTL info.be. Le 6 mars dernier, l'archevêque André-Joseph Léonard faisait connaitre la position de l’église belge par rapport à un possible élargissement de la loi sur l'euthanasie aux mineurs d'âge et aux personnes démentes : "Contre". Alain Cardon, qui a perdu son fils dans des souffrances que les soins palliatifs n’ont pu atténuer, a tenu à lui répondre : "Comment peut-il intervenir sur un sujet qu’il ne connait pas?"
- Euthanasie des mineurs : "Euthanasie des mineurs: difficile de prévoir un âge légal." La Libre 20 février 2013. Certaines propositions de loi font état d'un âge limite, d'autres pas, se référant à la capacité de discernement de l'enfant. L'euthanasie des mineurs régulièrement pratiquée en dehors de la loi. Joris Verlooy a témoigné avoir pris en charge une jeune patiente néerlandaise, finalement euthanasiée aux Pays-Bas. Il a également mis en évidence la loyauté des jeunes à leurs parents comme élément à ne pas négliger dans le débat. "J'avais recommencé une nouvelle fois le traitement pour vous faire plaisir mais si cela ne tenait qu'à moi, j'aurais arrêté depuis longtemps", avait indiqué une jeune fille condamnée à ses parents, un témoignage rapporté par le docteur Verlooy. "Les médecins ont besoin d'un cadre légal", a lancé Dominique Biarent, chef de service Soins intensifs et urgences à l'Hôpital universitaire des Enfants Reine Fabiola, dans un appel aux sénateurs.
- Euthanasie: choisir sa mort. Psychologies Magazine Belgique, mieux vivre sa vie. janvier 2013, n° 27. En 2002, la législation belge dépénalisait l’euthanasie. Onze ans plus tard, si les enquêtes d’opinion attestent qu’une grande majorité de la population y est favorable, ce sujet sensible continue à diviser, jusque dans le monde médical. Tant il est vrai que cette question éthique de la fin de vie et de la mort choisie, éminemment intime, nous confronte et nous bouleverse tous. Alors que le débat est sur la table en France, plusieurs films ont récemment porté ce thème à l’écran. Parmi ceux-ci, un documentaire belge, Vivre avec l’euthanasie (1) , traversé de témoignages, vient offrir un autre éclairage, serein et dépassionné, sur la question. En envisageant l’euthanasie non pas comme un acte de mort, mais un choix de vie. Carine Anselme et Nicolas Bogaerts. Trois témoignages : (i) "Une tendresse, un lien plus forts encore s’étaient tissés entre nous” Mon épouse n’avait plus que deux mois à vivre en raison de son cancer incurable, vorace et cruel. Elle était volontaire pour l’euthanasie, hors de question pour elle de choisir une autre piste. Raymond Dombrecht, retraité; (ii) "J’ai vu mon amie partir comme sur un quai de gare” Mariette avait 67 ans, je la connaissais depuis des années. Elle s’est longtemps battue contre le cancer et ses rechutes. Ses répits devenaient de plus en plus courts et elle a décrété que tous ses soins et ses séjours à l’hôpital n’avaient plus de raison d’être. Nathalie Andrews, membre de l’ADMD ; (iii) "J’ai l’impression d’être de nouveau un être humain qui soigne un autre être humain” Avant la loi de 2002, j’ai vu des gens en fin de vie souffrir d’une façon atroce, sans que je puisse calmer leur douleur. J’ai toujours des images en tête de ce patient en telle souffrance que la famille me suppliait de faire quelque chose que je ne pouvais pas. Aussi je me suis très tôt intéressé à l’élaboration de cette loi. Yves De Locht, médecin traitant. Pour rappel : Trois conditions posées par la loi sur l'euthanasie : 1. Il doit s’agir d’une demande, émanant d’un patient majeur ou mineur anticipé, formulée de manière volontaire, réfléchie et répétée, sans pression extérieure.2. Cette personne fait état d’une souffrance physique ou psychique constante et insupportable qui ne peut être apaisée.3. Souffrance qui résulte d’une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable. (Texte de loi complet sur le site du ministère de la Santé publique ) (1) Vivre avec l’euthanasie – Dix ans après la dépénalisation, corps médical, proches et « candidats » à l’euthanasie témoignent : outre les témoignages, ce film documentaire (à voir sur le site du Centre Laïque de l’Audiovisuel), remarquable de justesse, apporte de nombreuses informations sur la législation belge, la manière de procéder...
- Euthanasie: "Unis, à la vie. Et à la mort" A 45 ans, des jumeaux en souffrance ont obtenu l’euthanasie. La Libre 14 janvier 2013.
- Euthanasie : "10 ans d’application de la loi en Belgique". Avril 2012. Les dossiers de l’IEDB (Institut européen de bioéthique)
- Euthanasie des mineurs : "L’euthanasie pour les enfants ? " 18 décembre 2012. Il faudrait pouvoir étendre la loi aux mineurs dans certains cas.
- Droit à l'Euthanasie? (i) Un premier article un peu plus ancien. Selon RTBF Info, de mardi 27 mars 2012, sous l'intitulé : "Euthanasie: un droit qui n'est pas toujours accordé, le sujet reste sensible!", le week-end des 24-25 mars 2012, Le Soir publiait le témoignage d'un ancien journaliste à la retraite, Jean-Marie Tesmoingt, qui, ayant eu du mal à obtenir son droit à l'euthanasie, a demandé que l'on rapporte son histoire. Un parcours du combattant, à la limite de la maltraitance, reflétant une réalité dont on parle très peu. L'occasion de rouvrir le débat. (ii) Un deuxième article : « On m’a fait vivre l’enfer sur terre », Le Soir, samedi 24 mars 2012, Jean-Marie Tesmoingt, rongé par un cancer incurable, demandait en vain l’euthanasie. Il a dû changer d’hôpital pour être finalement exaucé. Sur la page de ce deuxième article dans Le Soir, les liens vers plusieurs articles similaires sont fournis.
- Euthanasie : voir également les articles relayés dans le présent site sous l'intitulé :" Euthanasies sur base de souffrances psychiques".
- Soins palliatifs et euthanasie : une présentation PowerPoint du Dr.M.Desmedt de l'Unité des Soins Continus, Cliniques universitaires St. Luc : "Soins palliatifs et euthanasie : antinomie, convergence ou complémentarité ?"
- Euthanasie et suicide assisté : "Législation sur l'euthanasie et le suicide assisté par pays". Wikip